Un avocat agressé par des clercs !
Pour protester contre une procédure engagée par un avocat concernant un arrêté du tribunal administratif relatif aux clercs d’avocats, un groupe parmi ces derniers se sont acharnés sur cet avocat en l’agressant dans les couloirs du palais de justice et l’ont poursuivi jusqu’à la bibliothèque des avocats. C’est du moins ce qu’il ressort d’un communiqué publié par le bâtonnier de l’ordre qui paraît dans tous ses états, après avoir attendu en vain des excuses de la part du syndicat des clercs d’avocats, qu’il ne voit pas venir malgré la promesse faite par le secrétaire général de ce syndicat et qui n’a pas été, jusqu’à présent, tenue. Certes la fonction de clerc d’avocat a été longtemps marginalisée, alors que dans un cabinet d’avocat, le clerc est indispensable pour le suivi des dossiers aussi bien sur le fond que sur la forme. Maintenant qu’il y a une nette amélioration que par le passé, la situation des clercs étant de mieux en mieux régularisée, la violence n’a pas raison d’être, d’autant que la fonction de clerc est régularisée par des lois qui restent à parfaire toutefois, avec le concours des auxiliaires de justice et de toutes les parties prenantes. En France, ce sont les avoués qui s’occupent de la procédure d’appel et qui sont régis par un ordre spécifiques, l’ « ordre des avoués ». Pourquoi ne pas penser autant en Tunisie pour constituer une filière à l’institut supérieur de magistrature destinée à former ceux qui s’occupent de cette procédure, de manière à dégager les avocats qui se chargeront uniquement de rédiger des conclusions et de plaider devant la Cour. Cela contribuera à améliorer la situation des clercs dont certains suivront cette filière. Ce serait de nature à mieux valoriser cette fonction qui n’est pas un travail d’un simple scribe.