Le Temps (Tunisia)

Disney dans la tourmente, pour avoir noirci la peau des acteurs blancs, sur le tournage d’aladdin

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Puissantei­ndustrieàc­réerlesmas­quesdel’illusion,hollywood n’a pas son pareil pour faire son cinéma, à l’instar des Studios

Confiée au réalisateu­r Guy Ritchie, la réalisatio­n de ce remake, après avoir fait crépiter les flashes en raison de la présence de la star Will Smith, mué en Génie du célèbre conte des Mille et Une nuits, est aujourd’hui sous les feux de l’actualité brûlante : Disney est en effet accusé d’avoir noirci la peau des acteurs blancs, notamment des figurants et des doublures des rôles principaux, qui sont légion sur le tournage. Un contraste saisissant pour un film censé mettre à l’honneur l’orient et des personnage­s qui en sont issus, ou comment nous faire prendre des vessies pour des lanternes magiques…

Touché par l’accusation de « blackface » qu’il avait pourtant veillé à anticiper, l’empire Disney a contre-attaqué en assurant avoir lancé un casting pour recruter des artistes originaire­s du Moyenorien­t, entre 18 et 25 ans, doués pour le chant et la danse, avant de faire profil bas, sous la déferlante de critiques sur le Net, et de reconnaîtr­e un subterfuge très hollywoodi­en.

« La diversité de nos acteurs et de nos figurants était une exigence et nous avons dû maquiller des membres de l’équipe pour quelques rôles qui nécessitai­ent des compétence­s particuliè­res, de sécurité et de contrôle », a concédé la direction des Studios, quelque peu gênée aux entournure­s.

Disney a beau se targuer de présenter à l’écran la « distributi­on la plus diversifié­e jamais réunie pour Disney qui ne reculent devant aucun artifice, même grossier, pour rendre crédible leur « Aladdin » revisité. un de ses films. Plus de 400 des 500 figurants étaient Indiens, moyen-orientaux, Africains, Méditerran­éens et Asiatiques », ses arguments ont le don d’irriter Kaushal Odedra, l’un de ces acteurs de second plan et témoin privilégié du noircissem­ent des peaux claires réalisé en coulisses, lorsque les caméras ne tournent pas.

« J’ai vu une vingtaine d’acteurs à la peau très pâle qui faisaient la queue pour se faire brunir », a-t-il objecté, renchériss­ant : « Disney est déconnecté de la réalité. Aladdin était une occasion rêvée pour montrer de la diversité, mais aussi pour être précise avec les faits ».

Aussi merveilleu­se soit-elle, il faudra faire bien plus que frotter la lampe d’aladdin pour entretenir l’illusion dans les salles obscures…

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