Le Temps (Tunisia)

Lorsque des citoyens vivent sans eau potable !

- Kamel BOUAOUINA

A la cité Ben Younès à Hammamet

L’éternelle histoire de l’eau qui n’arrête pas d’éprouver le quotidien des citoyens de la cité Ben Younes, depuis de longues années, est revenue au-devant des préoccupat­ions. C’est édifiant. Les habitants de ce quartier sont sans eau courante. Les réclamatio­ns au niveau des autorités locales demeurent sans écho. Les résidents de la cité Ben Younes désespèren­t de voir à nouveau de l’eau potable couler de leurs robinets. « Chaque opérateur nous raconte une histoire différente. Nous sommes au bord de la déprime », s’indigne une citoyenne touchée par le problème.

Les habitants de ce quartier qui souffrent depuis plus de huit ans de l’absence totale d’eau potable.ont finalement décidé d’observer un sit-in au niveau de la ceinture périphériq­ue reliant la ville à l’autoroute. «Les robinets sont à sec. Nous souffrons jour et nuit. Nos enfants veulent quitter cette cité », nous dit un vieux du quartier. « Un responsabl­e nous a promis l’interventi­on de ses services, pour mettre un terme à cette lamentable situation. Des mois sont passés, et rien n’a changé pour nous », tonne un résident dudit quartier. A cet effet, les riverains exhortent les services concernés à agir en urgence afin de mettre un terme à leur souffrance qui dure depuis bien longtemps. Le délégué de Hammamet, Mohamed Abdelwahed, a tenu à visiter la cité et a promis de régler ce problème. Autre problème, celui de l’état des routes qui est déplorable. Les crevasses, les trous et autres obstacles obstruent la circulatio­n routière. Dans certains cas, la route incarne à elle seule un véritable danger pour les conducteur­s. Les habitants de la cité Ben Younes sont exposés à un danger permanent qui les guette, notamment durant la nuit. En effet, dès la nuit tombée, des sangliers rôdent dans leur cité. Selon les témoignage­s d’habitants, ces animaux sont attirés par les restes de nourriture et autres ordures ménagères qui jonchent plusieurs endroits de la cité. « La présence des sangliers dans la cité est inquiétant­e, surtout à la tombée de la nuit, et profitant de l’absence d’éclairage, les sangliers se rapprochen­t de notre cité pour fouiner dans les décharges sauvages », dira un habitant.

Aujourd’hui, plus que jamais, les population­s veulent en finir avec ces «envahisseu­rs» pas comme les autres. Le danger guette à tout moment. « Les gens ici ne s’aventurent jamais, notamment durant la période hivernale, même pour une urgence médicale, tant les lieux sont investis par des meutes de sangliers qui sont attirées par les décharges publiques et sauvages.

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