Redéfinir les règles du jeu politique, religieux et syndical
Les Tunisiens ne comprennent plus ce qui se passe chez eux et tous les repères ont été déboussolés par une « révolution » qui traîne les pattes. En effet, la culture du présidentialisme omnipotent n’est plus qu’un lointain souvenir, et tout à l’air de se décider au Bardo, belle revanche du Bey, monarque constitutionnel sur la Carthage républicaine. La religion a déserté quant à elle les mosquées pour s’installer dans des structures de plus en plus difficiles à cerner, au niveau de la perception, puisqu’elles vont des cellules partisanes aux cellules secrètes et même aux cellules miliciennes déguisées et dormantes avec les fameux « comités de protection de la révolution », prêts d’ailleurs à se rallumer et se faire entendre chaque fois que jugé nécessaire par les boss de l’ombre… pression oblige !
Les Tunisiens ne comprennent plus ce qui se passe chez eux et tous les repères ont été déboussolés par une « révolution » qui traîne les pattes. En effet, la culture du présidentialisme omnipotent n’est plus qu’un lointain souvenir, et tout a l’air de se décider au Bardo, belle revanche du Bey, monarque constitutionnel sur la Carthage républicaine.
La religion a déserté quant à elle les mosquées pour s’installer dans des structures de plus en plus difficiles à cerner, au niveau de la perception, puisqu’elles vont des cellules partisanes aux cellules secrètes et même aux cellules miliciennes déguisées et dormantes avec les fameux « comités de protection de la révolution », prêts d’ailleurs à se rallumer et se faire entendre chaque fois que jugé nécessaire par les boss de l’ombre… pression oblige ! Le syndical, enfin, n’est pas resté en marge de cette évolution de restructuration de la mobilisation sociale et politique. Et nous assistons à une métamorphose de plus en plus ressentie comme l’onde de choc d’un petit séisme à l’horizon. Les syndicats autrefois, canalisateurs des crises sociales, montent en volume et en force pour rejoindre de plain pied le champ politique.
D’ailleurs, il serait plus logique d’avoir dans la clarté un parti travailliste à l’anglaise qui s’assume comme tel et qui aspire au commandement politique sur la base d’un programme de gouvernement, que de se confiner dans la mécanique de la rente des crises sociales, en n’assumant aucune responsabilité politique et de gestion ! Tous ceux et celles qui se réclament du syndicat « première force politique du pays » doivent être conséquents avec euxmêmes. Quand on veut former et désigner les gouvernements, il faut aussi en assumer les risques comme tous
les autres « partis » et non pas avoir le beurre et l’argent du beurre, le pouvoir sans en assumer les résultats, les charges et la sanction populaire à travers les élections ! Dans ce cas, les syndicats doivent aller aux urnes et au peuple tunisien souverain de décider.
En tout cas les sondages ne donnent pas la configuration apparente que l’on croit. Mais, chaque chose en son temps ! Alors, le temps est-il venu pour redéfinir les règles du jeu de manière à ce que le religieux réintègre la mosquée, le syndical réintègre les syndicats et la politique réintègre les institutions dont les compétences sont définies par la Constitution et les lois, selon le régime de la séparation des pouvoirs et les rapports de force dégagés uniquement par les urnes et les élections et non pas par la rue.
Mais, une fois la volonté des électeurs affichée par la déclaration solennelle des résultats, le pays doit les respecter à la lettre.
Or, ce que nous avons vécu jusque là, c’est une cacophonie assourdissante ou les « vainqueurs » des élections ne gouvernent pas ou presque et où les « vaincus » font les lois au Parlement, à telle enseigne que lorsqu’un vote régulier décide de quelque chose comme la non prorogation du mandat de L’IVD, c’est la levée des boucliers et la guerre médiatique et parlementaire des coulisses. Et là,
l’hypermarché, ou le bazar des confusions apparaît au grand jour puisque le politique « religieux » revient à ses premiers amours qui passent par le contrôle totalitariste de la société tunisienne tel qu’engagé par la « sainte troïka islamiste », en 1912, pour démanteler le bourguibisme, moderniste, laïcisant et progressiste.
Idem, pour le syndical avec la crise des enseignants et du ministère de l’education, où les limites « syndicales » ont largement cédé à la mobilisation politique puisqu’on parle même de « guerre » et d’hostilités devenues intenables pour tout le monde, enseignants, ministre, élèves et parents.
Une « année blanche » à l’horizon… ! Mais, ça fait des années qu’on traîne des « années blanches » sans les nommer, car qui peut parler d’enseignement, sans discipline ni rigueur pédagogiques, avec les mômes et les adolescents qui ont la tête ailleurs qu’au lycée ou à l’école ! Tout cela se paie cash au niveau du produit scolaire.
Il est grand temps de réhabiliter les règles du jeu, ou d’en codifier de nouvelles mais claires et transparentes, où chacun doit assumer ses responsabilités… « Mouch… akhta rassi wadhreb », comme le dit le proverbe populaire : « Evitez ma tête et frappez… ». En fait, c’est la tête de la Tunisie qui a mal… très mal…. Vite un antidépresseur