L’expertise tunisienne en veille sanitaire au service de l’afrique
Renforcer les capacités opérationnelles des pays africains en matière de communication dans les situations de risques et de crises liées à la santé publique, tel est l’objectif d’une session de formation, organisée à Tunis, du 3 au 7 avril, au profit de quelques 40 stagiaires dont 15 de Tunisie et 25 d’autant de pays africains de la région nord africaine et de la région subsaharienne. Elle est dispensée par l’observatoire national des maladies infectieuses nouvelles et émergentes (ONMINE), dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et l’union africaine. A l’ouverture de ce workshop, hier, la directrice générale de L’ONMINE, Mme Nissaf Alya, s’est félicitée de partager l’expertise, acquise par la Tunisie à travers L’ONMINE, avec les frères africains, ajoutant que l’une des nombreuses missions de cet Observatoire consiste justement à renforcer la formation dans le domaine de la veille sanitaire et de l’épidémiologie d’intervention : investigations adéquates des situations menaçantes et des épidémies. Elle a insisté sur l’importance de la communication dans ce dispositif, notamment la communication à destination du grand public s’agissant d’épidémies et de dissémination de maladies infectieuses contagieuses à grande échelle, et en temps souvent court, en raison du développement des échanges internationaux. Or, L’ONMINE, créé en 2005 et devenu opérationnel en 2008, a accumulé une riche expérience dans ce domaine qu’il oeuvre, en même temps, à affiner et à consolider par divers projets dans ce sens dont un projet financé par la Banque africaine de développement. En effet, la surveillance sanitaire et épidémiologique signifie l’information pour l’action. Le cycle comporte la collecte des données, la détection, la validation, l’analyse, l’interprétation, l’information, l’alerte, l’action et enfin la communication. Les pays africains autant que tous les autres pays du monde sont à la fois des foyers émetteurs et récepteurs de maladies infectieuses à caractère épidémiologique, encore que quelques graves maladies du genre y soient endémiques, comme la fièvre du virus Ebola, ou encore la fièvre du Nil occidental et la fièvre de la vallée du Rift.