La FTTH s’insurge contre « la prise d’otages »
La fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) a réagi lundi dans un communiqué, à la totale paralysie de l’activité au sein du port de Radès enregistrée les 30 et 31 Mars dernier, affirmant que la grève a non seulement provoqué de sérieux préjudices à l’activité de commerce extérieur, mais risque de l’amplifier davantage si une telle situation venait à se réitérer.
Un mouvement de grève a été observé par le syndicat de base du port de Radès de la société tunisienne d’acconnage et de manutention (STAM) qui réclame une augmentation des salaires qui ne pourrait être satisfaite qu’à la faveur d’une augmentation des tarifs des prestations fournies par la STAM dans les différents ports du pays.
Alors que l’activité d’exportations donne des signes de reprise depuis le début l’année après plusieurs années de stagnation, traduisant un regain de compétitivité du tissu productif du pays en général et des entreprises industrielles tunisiennes en particulier, notamment celles du textile et de l’habillement, la FTTH considère qu’une augmentation des tarifs des prestations portuaires va éroder ce regain fragile de compétitivité laborieusement acquis. La fédération estime que les tenants de cette grève est une prise en otage implicite des opérateurs économiques directement concernés par l’activité d’import-export et que ses aboutissants risquent de pénaliser gravement et durablement l’activité des entreprises et d’handicaper l’effort de redressement des finances publiques du pays. Une situation qu’elle rejette absolument et solennellement.
La FTTH considère que les raisons de cette grève incitent à un réexamen des performances de l’activité portuaire du pays et à une réforme globale du secteur. Elle appelle ainsi, le gouvernement à prendre les initiatives adéquates à cette fin.