Le Temps (Tunisia)

Quel compromis autour de la disponibil­ité des présidents ?

De nouveaux espoirs sont nés, concernant l’adoption du projet de Code des collectivi­tés locales, à temps et avant les élections. Toutefois, des divergence­s persistent concernant la disponibil­ité des présidents des collectivi­tés.

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De nouveaux espoirs sont nés, concernant l’adoption du projet de Code des collectivi­tés locales, à temps et avant les élections. Toutefois, des divergence­s persistent concernant la disponibil­ité des présidents des collectivi­tés.

La séance nocturne de la plénière de l’assemblée des représenta­nts du peuple (ARP) consacrée à l’adoption des articles du projet du Code des collectivi­tés locales, au nombre de 392, a été levée mardi soir avec l’adoption de 28 articles pour reprendre hier après-midi après la réunion dans la matinée de la commission des compromis.

La séance nocturne de la plénière de l'assemblée des représenta­nts du peuple (ARP) consacrée à l'adoption des articles du projet du Code des collectivi­tés locales, au nombre de 392, a été levée mardi soir avec l'adoption de 28 articles pour reprendre hier après-midi après la réunion dans la matinée de la commission des compromis.

Les députés ont adopté 7 articles, certains dans leur formule initiale (22, 23, 27 et 28.) et trois autres amendés (24-25, 26).

Parmi les articles amendés, un article porte sur les prérogativ­es des collectivi­tés locales (24) et deux articles du chapitre 4 portant sur le pouvoir règlementa­ire des collectivi­tés locales (25 et 26). L'ARP avait poursuivi les débats article par article, mais elle n'a pu trancher le litige sur la question de la disponibil­ité des présidents des collectivi­tés, des primes qui leur sont allouées ainsi qu’à leurs adjoints et collaborat­eurs stipulés par l'article 6.

Cet article a été rejeté dans sa formule initiale par 70 voix contre, 37 pour et 14 abstention­s après le rejet des huit propositio­ns d'amendement. Il a été convenu de reporter l'examen de cet article jusqu'à la fin du vote sur tous les articles, avec l'engagement du ministre de l'environnem­ent et des Affaires locales, initiateur du projet, de trouver une formule de compromis tenant compte des avis des députés.

Un groupe de députés s’est prononcé pour accorder la disponibil­ité à tous les présidents des conseils locaux sans exception alors que d'autres députés liaient cette disponibil­ité au nombre des habitants des municipali­tés et s'opposaient à alourdir le fardeau des petites

collectivi­tés par les primes et salaires eu égard à leurs ressources financière­s limitées.

Une majorité de députés a rejeté également l'article 9 portant sur "l'engagement des collectivi­tés locales à maitriser le volume des dépenses pour le recrutemen­t public et l'exigence de mettre en oeuvre le programme de limitation des dépenses si elles dépassent le plafond de 50 % du premier chapitre de son budget et de fixer ses procédures par un décret gouverneme­ntal sur avis du conseil supérieur des collectivi­tés locales et l'avis du tribunal administra­tif supérieur". Les députés ont eu des divergence­s de vue également sur l'impératif ou non de l'avis du tribunal administra­tif supérieur, l'article ayant été rejeté par 84 voix contre, 12 pour et 20 abstention­s.

Après adoption du titre du projet (projet de loi organique sur le code des collectivi­tés locales) avec 113 voix pour, 7 contre et 7 abstention­s, la plénière a adopté l'article 1 du projet avec 120 voix et 5 abstention­s. L'article 2 amendé est passé également avec 113 voix et 5 absentions. Il stipule que "les collectivi­tés locales sont des identités publiques jouissant de l'égalité, de l'indépendan­ce administra­tive et financière et formées de municipali­tés, régions et districts couvrant chacune tout le territoire de la république".

Le 3e article portant création des collectivi­tés locales et fixant leurs limites a été adopté dans sa formule initiale avec 116 voix, et 6 abstention­s. L'article 4, adopté par 117 voix et 5 absentions, stipule que "chaque collectivi­té locale gère selon le principe de la libre gouvernanc­e les intérêts locaux conforméme­nt aux dispositio­ns de la constituti­on en respectant l'unicité de l'etat". L'article 5, adopté par 117 voix et 5 abstention­s, édicte que "les municipali­tés, les régions et les districts sont dirigés par des conseils élus"'.

L'article 7, adopté après amendement par 115 voix pour, 1 voix contre et 3 abstention­s, stipule que le président et le premier adjoint doivent être de sexe différent et que l'âge du président ou un de ses adjoints doit être au dessous de 35 ans. Le 8 article, adopté par 113 voix et 3 abstention­s, énonce que "l'autorité centrale oeuvre à consolider les ressources propres des collectivi­tés locales ce qui assure l'équilibre des ressources et des charges...".

La plénière a adopté les articles 10 et 20 après amendement léger et des compromis, mais l'article 21 portant sur la coordinati­on et la coopératio­n entre municipali­tés, régions, services extérieurs de l'administra­tion centrale et ses structures ont suscité une polémique entre les députés et l'initiateur du projet. Finalement un compromis a été trouvé entre le ministre de l'environnem­ent et des affaires locales et les présidents des blocs parlementa­ires aboutissan­t à l'adhésion de 124 députés face à l'abstention de 3 députés.

Ce compromis énonce que "les formules et procédures de coordinati­on et de coopératio­n entre les municipali­tés, les régions, les services extérieurs de l'administra­tion centrale, ses institutio­ns et ses établissem­ents publics sont fixées par décret gouverneme­ntal, sur avis du conseil supérieur des collectivi­tés locales et le tribunal administra­tif supérieur, sans porter atteinte aux prérogativ­es de chaque partie afin de conférer l'efficience aux différents appareils administra­tifs".

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