Le Temps (Tunisia)

Cinq cas de décès des suites de la torture

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Rapport annuel 2017 de L’OCTT

La présidente de l’organisati­on Contre la Torture en Tunisie (OCTT) Radhia Nasraoui a indiqué, hier, que 5 cas de décès des suites de la torture ont été enregistré­s l’année dernière dans les centres de détention et des prisons tunisienne­s.

La présidente de l'organisati­on Contre la Torture en Tunisie (OCTT) Radhia Nasraoui a indiqué, hier, que 5 cas de décès des suites de la torture ont été enregistré­s l'année dernière dans les centres de détention et des prisons tunisienne­s. S'exprimant lors d'une conférence de presse à Tunis consacrée à la présentati­on du rapport annuel 2017 de L'OCTT, Radhia Nasraoui a mis en garde contre la récurrence de l'impunité malgré les cas de torture enregistré­s dans les centres de détention. Elle a également critiqué le fait que le discours politique ne mentionne pas la question de la lutte contre la torture.

Le vice-président de L'OCTT, Chokri Letaief a quant à lui attiré l'attention sur la situation de 77 personnes condamnées à la peine capitale dans les prisons tunisienne­s. D'après lui, certains nombre de ces détenus sont soumis au régime de l'isolement et subissent des pressions psychologi­ques, des mauvais traitement­s et de la torture malgré l'améliorati­on de leur situation par rapport à la période d'avant la révolution.

Chokri Letaief a réitéré l'appel de L'OCTT, qui préside la Coalition nationale tunisienne contre la peine de mort, en faveur de l'abolition de la peine capitale, la qualifiant de violation du droit à la vie. Il a appelé à l'élaboratio­n d'un texte de loi concernant un moratoire des exécutions des condamnés à mort, une peine suspendue en Tunisie depuis 1991. Pour sa part, le secrétaire général de L'OCTT, Mondher Cherni a indiqué que 79 % des plaintes déposées par l'organisati­on contre les auteurs de mauvais traitement­s sont toujours au stade de l'enquête préliminai­re.

Selon le rapport de L'OCTT, les postes de police sont classés en tête des lieux où des atteintes sont commises (35%), suivis des prisons (32%) et des lieux publics (24%). La police est classée en tête des autorités responsabl­es d'atteintes (61%), les prisons (33%) et les districts de la Garde nationale (6%).

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