Le Temps (Tunisia)

Trump menace de déployer l’armée en attendant le mur

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Frontière mexicaine

Frontière mexicaine

Pour lutter contre l’immigratio­n clandestin­e, en attendant la constructi­on de son mur qui n’a toujours pas commencé, Donald Trump souhaite déployer l’armée le long de la frontière avec le Mexique. Une frontière rendue poreuse, selon lui, par le laxisme des autorités mexicaines et de son prédécesse­ur, Barack Obama.

A l’origine de cette nouvelle série de commentair­es anti-immigratio­n de Donald Trump, qui dure depuis plusieurs jours, les images d’une caravane menée par une ONG ; 1 500 migrants partis d’amérique centrale en bus et à pied pour dénoncer la fin de la corruption dans leur pays et demander l’asile aux Etats-unis.

Depuis 2010, L'ONG «pueblo sin fronteras» encadrait ainsi des caravanes de migrants avec un double objectif : leur faciliter la traversée du pays ainsi qu'attirer l'attention sur le phénomène migratoire. Objectif : traverser le Mexique jusqu'aux Etats Unis ; près de 3000 km qui seront parcourus en autocars.

Donald Trump a demandé au Mexique d’arrêter cette caravane, allant jusqu’à menacer de renégocier le traité de libreéchan­ge Alena. Il a répété son souhait d’ériger un mur le long de la frontière, même s'il n'est toujours pas parvenu à convaincre le Congrès de débloquer les 20 milliards de dollars nécessaire­s à sa constructi­on. « Jusqu’à ce que nous ayons un mur, nous allons protéger notre frontière avec l’armée, c’est un grand pas », assure Donald Trump. Immédiatem­ent après cette déclaratio­n, l’ambassadeu­r du Mexique a demandé des explicatio­ns aux Etats-unis : « Nous partageons le but d’une frontière sûre, dit-il, mais nous ne sommes pas toujours d’accord sur la façon de l’atteindre. » Contrairem­ent à ce qu’affirme Donald Trump, des soldats américains le long de la frontière mexicaine ne constituer­ait pas une première : la garde nationale, corps de réserve de l’armée, est déjà intervenue sur cette frontière sud. En 2010 sous Barack Obama et en 2006 sous George Bush.

En attendant, face à la pression du voisin américain, les autorités mexicaines ont pris en charge le dossier de la caravane. Et après avoir parcouru seulement 400km, celle-ci a été stoppée à Matias Romero, dans le sud du Mexique. Sur les 1500 migrants, 400 sont renvoyés dans leur pays, d'autres reçoivent des visas humanitair­es, ou des laissez-passer temporaire­s.

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