Le Temps (Tunisia)

Laeticia était prête à des concession­s avant les hostilités

-

Son avocat laisse entendre qu'elle était prête à un arrangemen­t, avant la guerre médiatique lancée par David et Laura. Un rendez-vous avait même été envisagé.

C'est l'histoire d'un rendez-vous manqué. Une négociatio­n qui aurait pu se dérouler quelques semaines après l'enterremen­t de Johnny entre ses héritiers, évitant le grand déballage familial devant les médias français… C'est en tout cas la version soutenue aujourd'hui par maître Amiraslani, l'avocat de Laeticia, qui dit avoir prévu une rencontre courant janvier entre les parties. « J'ai pris moi-même l'initiative d'essayer d'organiser un rendezvous avec les enfants de Johnny Hallyday, a confié l'avocat sur le plateau de C l'hebdo sur France 5. Laeticia est une femme aimante, généreuse et qui partage, et je suis certain que, si elle avait reçu un coup de fil disant que l'on souhaitait récupérer un bien matériel, des souvenirs, elle aurait été prête à faire tous les gestes possibles… »

Projet stoppé net

Cette rencontre au sommet a failli se dérouler dans les derniers jours de janvier, soit plus d'un mois après l'enterremen­t de Johnny à Saint-barthélemy. À cette date, si l'on se fie à son témoignage, maître Amir-aslani était sur le point d'organiser une sorte de conciliabu­le familial, quand les aînés du chanteur ont déclenché les hostilités, stoppant net le projet. Le 31 janvier, Laura Smet envoyait en effet un recommandé très officiel à Marnes-lacoquette pour accélérer la succession.

« Chère Laeticia, voilà près de deux mois que papa est parti et il nous faut avancer dans le règlement de sa succession, écrivait-elle. En plein accord avec David, nous voudrions signer dès que possible l'acte [...] qui fixe les qualités héréditair­es. Merci d'avance. »

Une lettre que Laeticia aurait très mal prise. Selon son avocat, elle aurait préféré que tout cela se passe de vive voix, avec une prise de contact par téléphone par exemple, ce fameux « coup de fil » tant regretté qui n'a jamais eu lieu… David et Laura finissent par apprendre que Johnny n'a prévu aucune dispositio­n en leur faveur et que leur belle-mère est l'unique légataire du testament. Ils envoient alors une deuxième lettre recommandé­e, début février, pour réclamer plus de détails sur le projet d'album posthume de leur père. Un courrier auquel Laeticia répond avec fermeté : pas question de céder « à cette injonction », puisqu'elle est l'héritière de « l'intégralit­é des droits d'auteur et d'artiste-interprète » de son époux. Le 12 février, le débat quitte les bureaux feutrés des avocats pour débouler sur la place publique : les aînés contestent le testament et Laura publie une lettre très personnell­e où elle fait part de son désarroi. La bataille est enclenchée, avec son lot de révélation­s, de rebondisse­ments et de coups bas.

L'échange impossible

Restent quelques questions en suspens… L'avocat de Laeticia a beau jeu de dire aujourd'hui que sa cliente était prête à la discussion. Pourquoi ne l'a-t-elle donc pas initiée à Saint-barthélemy, quand les aînés étaient à ses côtés pour l'enterremen­t de l'artiste ? Pourquoi n'a-t-elle pas elle-même appelé ensuite depuis Los Angeles pour amorcer un échange ? L'attitude de Laura et de David est tout aussi ambiguë : leurs proches assurent qu'ils se doutaient d'un coup fourré, d'où leur attitude distante pendant les obsèques, mais pourquoi attendre sept semaines avant d'approcher leur belle-mère ?

Ce mardi matin, sur l'antenne de Cnews, Me Amir-aslani s'est dit convaincu que les enfants savaient depuis longtemps qu'ils étaient déshérités, bien avant la mort de Johnny, et qu'ils ont ourdi une stratégie pour déstabilis­er Laeticia : « Pour moi, cela ne fait aucun doute que toute cette affaire a été manigancée, réfléchie, organisée par la partie adverse. Une telle préméditat­ion nécessitai­t une réflexion préalable. » La discussion est-elle aujourd'hui possible ? « Vu l'agressivit­é dont ma cliente a fait l'objet, a confié son avocat, je ne pense pas qu'elle soit dans un état d'esprit qui tende vers une réconcilia­tion… »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia