Skander Kasri, le dernier entraineur «acculé» à rendre le tablier

Juste après le coup de sifflet final du match ayant mis aux prises, dimanche dernier L’US. Monastir et L’US.

Ben Guerdane, la déclaration d’après match de l’entraîneur monastirien ne laissait planer aucun doute quant à un éventuel divorce à l’amiable. Skander Kasri a estimé que, continuer à exercer dans les conditions qui prévalent à l’heure qu’il est, ne lui permettent pas de d’aller au bout de l’objectif qu’il visait quand il a atterri à Monastir.

Allusion à l’interdiction qui lui a été signifiée par la direction technique de la fédération tunisienne de football de ne plus coacher son équipe à partir du banc des remplaçants. Une mesure prise par l’instance fédérale dans le but de « moraliser » les salaires estimés onéreux servis par les clubs à leurs entraîneurs.

Amertume et regrets

La réunion qui a groupé le surlendemain de la date de ladite rencontre le président du club et Skander Kasri a abouti à une séparation à l’amiable. Ce dernier, qui a refusé de voir à la baisse son salaire, quitte L’US. Monastir laissant un groupe de joueurs compétitifs à son assistant Tarek Lahdhiri qui prendra en main l’équipe jusqu’à la fin de la saison en cours. Approché par nos soins, Skander Kasri n’a pas caché son amertume de quitter un club qui lui a permis de travailler dans de très bonnes conditions, facteurs qui lui ont permis d’être le seul parmi les nouveaux promus à rivaliser avec les meilleures équipes de la ligue 1.

«Je reconnais que quitter l’équipe à un stade aussi avancé du championnat n’est pas la solution appropriée. Une décision que j’ai prise en mon âme et conscience dans la mesure où, continuer à exercer dans les conditions actuelles qui m’ont été imposées n’est pas, également, une solution appropriée. J’estime, en effet, que la présence de l’entraîneur dans la zone qui lui est réservée tout le long de la rencontre est d’une importance vitale. Une zone à partir de laquelle il lui possible de « passer » à ses joueurs les consignes en mesure de changer le cours d’un match.

Je l’ai appris, encore une fois à mes dépens, contre L’US. Ben Guerdane quand, invité par l’arbitre de la rencontre à aller gagner les vestiaires. Je n’étais plus en mesure de coacher l’équipe comme ce fut le cas en première mitemps. Pour terminer, je tiens à remercier de tout coeur toute une ville qui a toujours été aux côtés de ses joueurs, un comité directeur conduit par un président à la compétence confirmée à mes assistants et aux joueurs qui ont continué à servir leur équipe sans calcul ».

Comment se présente le cours terme de Skander Kasri ? Sûrement le repos du guerrier en attendant l’inter saison et les offres qui ne manqueront pas pour un technicien qui a toujours réussi partout où il est passé.

Rafik BEN ARFA