Faites mieux que lui
Les Tunisiens font plus d’enfants depuis la révolution avec la mise sous contrôle de notre identité spécifique musulmane moderniste et spécifique par les islamistes politiques qui investissent aussi dans la poussée démographique et la procréation qui amplifient la misère des familles démunies et, de plus en plus, des classes moyennes appauvries. Les pilules contraceptives disparaissent des officines pharmaceutiques et rendez-vous est pris, avec l’institut national des statistiques, dans quelques années pour se réveiller sur un nouveau désastre démographique que la ténacité et la pertinence de Bourguiba initiateur du planning familial, début des années 60 du siècle dernier, ont pu éviter à la Tunisie sur plus d’un demi-siècle. Toujours côté comportement sociaux de nos concitoyens, l’excessive consommation du sucre, qui fait que notre dépendance s’aggrave au fil des mois et des années avec le déficit commercial qui trinque et la Caisse de compensation qui crie sa douleur.
Les Tunisiens font plus d’enfants depuis la révolution avec la mise sous contrôle de notre identité spécifique musulmane moderniste et spécifique par les islamistes politiques qui investissent aussi dans la poussée démographique et la procréation qui amplifient la misère des familles démunies et, de plus en plus, des classes moyennes appauvries. Les pilules contraceptives disparaissent des officines pharmaceutiques et rendez-vous est pris, avec l’institut national des statistiques, dans quelques années pour se réveiller sur un nouveau désastre démographique que la ténacité et la pertinence de Bourguiba initiateur du planning familial, début des années 60 du siècle dernier, ont pu éviter à la Tunisie sur plus d’un demi-siècle. Toujours côté comportement sociaux de nos concitoyens, l’excessive consommation du sucre, qui fait que notre dépendance s’aggrave au fil des mois et des années avec le déficit commercial qui trinque et la Caisse de compensation qui crie sa douleur. Pour ces deux cas, une question nous vient à l’esprit, à savoir où est passée notre industrie pharmaceutique très performante en Afrique et au monde arabe et pourquoi elle ne produit pas encore ces pilules contraceptives malgré tout son savoir-faire. Idem pour le sucre, où sont passées les campagnes de sensibilisation, pour amener les Tunisiens à préserver leur bonne santé contre le fléau du diabète et les autres maladies graves liées à la surconsommation du sucre. Evidemment, ceci ne fait pas monter l’audimat et nous ramène au «ronron» tant décrié de l’époque «bourguibienne» où les médias, les écoles et les associations civiles avaient un caractère éducatif très prononcé.
Cette «révolution» a fait de nous des gens plus qu’arrogants et prétentieux puisque nous n’avons plus besoin d’hygiène de vie, ni d’éducation populaire. A suivre des plateaux T.V. et des ondes-radios, seule la profession des donneurs de leçon et des prophéties en tous genres ont la cote… Mais, que le pays coule naufragé par les délires populaires et l’irresponsabilité de uns et des autres, qui n’aspirent qu’aux pouvoirs de la politique et de l’argent, c’est le dernier de leurs soucis ! Finalement, en ce jour du 6 avril et du souvenir du départ vers l’éternel de Bourguiba, le «Combattant suprême», il y a 18 ans, que reste-t-il du «bourguibisme !» attaqué de toutes parts.
L’ordre et l’autorité de l’etat ont vite été classées par ses détracteurs aux archives de «l’absolutisme» et certains vont même jusqu’à la dictature. Le planning familial chancelle. Les femmes en grande majorité dans les cités populaires périphériques et les campagnes sont voilées, à nouveau, toutes heureuses de se soumettre à l’ordre « islamique», «salvateur» de nos corps et de nos âmes. L’école de la République, qui a été l’ascenseur social numéro 1, peine à se relever des coups de boutoir des syndicats plus zélés pour leurs «droits légitimes» que pour la qualité de l’enseignement, et se trouve menacée dans son existence même, puisque de plus en plus délaissée pour le privé. Certains pensent et répètent du matin au soir, que Bourguiba a commis beaucoup d’erreurs surtout au crépuscule de sa vie, et qu’il a privé le pays d’une évolution possible et souhaitable vers la démocratie au milieu des années 70, ce qui est vrai. Mais, la politique est une oeuvre humaine, et donc, imparfaite, et il faut comparer le comparable en tenant compte des époques et des paramètres mondiaux de ces années de l’autoritarisme planétaire sur tous les continents sans distinction.
Alors, aux détracteurs de Bourguiba, et à l’heure où nous nageons à grandes ondées dans la Démocratie, la plus illimitée, je serais tenté de dire : «Vous avez raison de critiquer sévèrement l’oeuvre et la vie de Bourguiba… maintenant que le pays a corrigé la trajectoire de l’autoritarisme «bourguibien» pour accéder à la démocratie politique et institutionnelle… Faites mieux que lui et soyez au moins aussi probes qu’il l’a été toute sa vie !
Mais, comme la critique est aisée et l’art est difficile, et les échecs de la classe politique d’aujourd’hui devraient pousser ses «leaders» à plus de modestie et plus de reconnaissance au bâtisseur de la Tunisie postcoloniale et de l’etat national moderne. Il ne s’agit nullement de le déifier, mais de rendre à César ce qui est à César…
Pour le reste tous les peuples de la terre ont les gouvernements qu’ils méritent à un moment donné de leur Histoire. Le tout c’est de savoir construire sur l’ancien et essayer d’éviter les erreurs du passé. L’autoritarisme doit être corrigé tout en préservant l’etat de Droit et la discipline collective et individuelle. Ceci nécessite la vigilance de tous les citoyens pour gagner et consolider la Démocratie… tout en veillant à ne pas perdre l’etat !