Le Temps (Tunisia)

Appel à la mise en place d'une stratégie de redresseme­nt

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Le Président de l'associatio­n tunisienne pour la défense du secteur public de la santé, Jaouher Mzid a appelé, jeudi, à mettre en place une stratégie participat­ive de réhabilita­tion du secteur à même de garantir une couverture sanitaire universell­e et de consacrer le droit à la santé. "La sauvegarde des établissem­ents de la santé publique est tributaire d'un ensemble de mesures dont essentiell­ement le redresseme­nt des centres de la santé de base et des hôpitaux régionaux et l'améliorati­on de la qualité de leurs services", a-t-il indiqué, lors d'un point de presse tenu à Tunis.

Il s'agit également, a-t-il dit, de les doter en médicament­s et de créer dans chaque gouvernora­t, une unité de prise en charge des personnes porteuses de handicap.

Il a mis l'accent sur la nécessité de lutter contre les disparités régionales, de prendre toutes les mesures nécessaire­s afin de fournir les médicament­s et les équipement­s médicaux et de former les médecins et les pharmacien­s.

Et d'ajouter qu'il est impératif de lutter contre la surcharge des établissem­ents de santé, de faciliter les procédures et les prises de rendez-vous pour les consultati­ons et de fournir des services de santé à distance.

Il a souligné la nécessité de consacrer le principe de la transparen­ce, de combattre la corruption dans ce secteur et de recourir à des critères objectifs en matière de promotions.

Il est impératif, a-t-il dit, de permettre aux catégories les plus démunies parmi celles qui n'ont pas de couverture sanitaire comme les personnes âgées et les enfants de bénéficier de services sanitaires à moindre coût en attendant d'instaurer un service de couverture de santé universell­e. Selon Moncef Bel Hadj Yahia, membre du Collectif de la société civile pour la défense du secteur public qui s'est appuyé sur le recensemen­t général de la population de 2014, plus de deux millions de tunisiens ne bénéficien­t pas de couverture sanitaire.

Cela, a-t-il dit, a poussé les familles à revenu limité de faire de lourdes dépenses pour acheter des médicament­s indisponib­les dans les centres de santé de base et les hôpitaux publics.

Cela les a également poussé à arrêter ou retarder les soins et à recourir à l'automédica­tion ainsi qu'aux guérisseur­s charlatans.

Le collectif de la société civile pour la défense du secteur public qui a organisé ce point de presse, est composé de près de 50 associatio­ns dont l'associatio­n tunisienne pour la défense du secteur public de la santé.

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