Un sportif est un sportif...
Etonnant non ? On en douterait, pour le moins… Pourtant, oui, le mélange des genres peut parfois faire des ravages. Et pour s’emmêler les pinceaux, on s’emmêle les pinceaux. Allégrement. Tout en croyant faire acte héroïque. Normaliser : cela veut dire quoi au juste ? Une façon de voir les choses. Peut être pas la meilleure. Car on a vu ce que cela pouvait donner sur le long terme. C'est-à-dire rien. Rien pour le peuple Palestinien qui n’en demandait pas tant. Cela l’a beaucoup avancé au final, que l’on ait ergoté à longueur d’années, sur l’absolue nécessité de rompre tous liens avec l’entité sioniste, s’il en est, comme manière de contestation. Et pour bien montrer que l’on n’est pas contents, mais alors pas contents du tout, de ce qui se passe dans les Territoires occupés, sachant que l’on ne soit pas contents ici en Tunisie, ne dérange aucunement l’etat voyou, qui continue sur le terrain sa politique expansionniste, dure et sans pitié pour les Palestiniens, tout en se foutant comme d’une guigne de ce que pouvait en penser le monde alentour. Le monde peut aller à sa perte, la colonisation mange du terrain. Chaque jour un peu plus. Pendant ce temps, qu’est ce qu’on fait ? On ferme des fenêtres, au lieu d’en ouvrir. Et on condamne des portes lorsque l’atmosphère est devenue irrespirable, et qu’il y a appel d’air.
Lorsqu’un sportif, artiste, universitaire, ou intellectuel israélien doit se rendre en Tunisie pour rencontrer ses pairs, il faut au contraire tout entreprendre, pour réussir cette rencontre. Car c’est la meilleure façon de baliser des chemins vers la paix. En permettant les échanges, qui sont toujours constructifs, et en ménageant des occasions de dialogue sur un sujet aussi brûlant que celui du conflit israélo palestinien. Dans la mesure où chaque sportif peut être potentiellement le meilleur ambassadeur qui puisse être, pour influer au final, d’une façon ou d’une autre, sur la politique de son pays. Idem pour les artistes. Idem pour les intellectuels. En fécondant l’altérité il est possible alors d’inverser la donne. Et il ne faut jamais sous estimer ce genre de rencontres, qui peuvent être infiniment bénéfiques puisqu’elles serviront forcément de passerelle entre d’autres idées, d’autres points de vues, lesquelles peuvent découcher sur d’autres politiques. Qui renverront au placard celles qui prévalaient, auraient-elles duré cent ans, sachant que ces « ambassadeurs » d’un nouveau genre, sauront se faire écouter dans leur pays mille fois mieux qu’un millier de discours venus d’ailleurs. Par contre, fermer toutes les portes et fenêtres favorisant les échanges, c’est la meilleure façon d’enserrer le blocus sur les Palestiniens, qui se retrouvent ainsi, chaque jour un peu plus seuls au monde. Ce qui est dramatique…