Le président Aliev en route pour un 4ème mandat
Azerbaïdjan
Plus de cinq millions d’azerbaïdjanais étaient appelés aux urnes hier pour une élection présidentielle sans suspense, qui devrait voir le président sortant, Ilham Aliev, remporter un quatrième mandat consécutif.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 (04h00 GMT) et auraient fermé à 19h00 (15h00 GMT). Les premières estimations seront publiées quelques heures après la fin du scrutin.
Ilham Aliev, 56 ans, est arrivé au pouvoir en 2003, succédant à son père Heydar, qui dirigeait le pays depuis 1993, deux ans après l’indépendance de l’union soviétique. Il avait été réélu en 2008 et en 2013, à chaque fois avec des scores écrasants. Ilham Aliev a modifié à deux reprises la Constitution, la première fois en 2009 pour supprimer la limite de deux mandats et une seconde fois en 2016 pour étendre le mandat présidentiel de cinq à sept ans. Les partis d’opposition ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à l’élection, dénonçant des mesures de répression prises par le président à leur encontre lors de ses mandats. «Nous n’allons pas participer à ce spectacle», a déclaré Jamil Hassanly, chef de file de la coalition d’opposition azéri, le Conseil national des forces démocratiques. Le président sortant et ses partisans ont nié toutes les allégations de fraude électorale ou de répression des opposants. «Les forces politiques qui ont décidé de boycotter l’élection se sont bloquées elles-mêmes, car elles savaient qu’elles allaient perdre», a estimé Malakhat Ibragimova, membre de Yeni Azerbaïdjan, le parti au pouvoir.
Au cours de ces précédents mandats, Ilham Aliev a essayé de trouver le juste équilibre entre l’influence de la grande puissance régionale, la Russie, et l’occident, notamment en matière d’énergie.
Les importantes ressources en hydrocarbures du pays font de l’azerbaïdjan une des principales alternatives à la Russie en matière de fourniture énergétique vers l’europe.