Le Temps (Tunisia)

Inquiétude de la société civile

- Salah BEN HAMADI

Lente adoption du Code des collectivi­tés locales

L’associatio­n tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), active dans l’observatio­n des élections, a appelé, hier, par le biais de sa présidente, Leila Chraibi, l’assemblée des représenta­nts du peuple (ARP) à accélérer l’adoption du Code des collectivi­tés locales, exprimant sa crainte concernant le retard mis dans ce travail.

L’associatio­n tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), active dans l’observatio­n des élections, a appelé, hier, par le biais de sa présidente, Leila Chraibi, l’assemblée des représenta­nts du peuple (ARP) à accélérer l’adoption du Code des collectivi­tés locales, exprimant sa crainte concernant le retard mis dans ce travail. Tout en reconnaiss­ant la complexité de la tâche, la présidente D’ATIDE a estimé, néanmoins, que cette lenteur est pour une grande part voulue et délibérée. Selon ATIDE, seulement 25% du travail a été fait et il reste, encore, 75% de la tâche à accomplir, alors que la campagne électorale pour les élections municipale­s du dimanche 6 mai démarre le 14 avril.

Leila Chraibi a émis l’espoir que l’adoption du Code interviend­ra avant la date fatidique du 6 mai, le jour du vote. Déjà, ATIDE s’était inquiétée, en août dernier, de ce retard. Certains membres du comité directeur de l’associatio­n ont dit que leur crainte est d’autant plus justifiée que certaines voix ont exprimé dernièreme­nt leurs réserves concernant la décentrali­sation et la mise en place d’un pouvoir local indépendan­t, conforméme­nt au chapitre 7 de la constituti­on de 2014.

Aussi, ATIDE a-t-il mis en garde contre « les répercussi­ons négatives de cette lenteur mise dans l’adoption du Code des collectivi­tés locales sur le processus électoral qui prive les candidats aux élections municipale­s d’une plateforme solide pour défendre leurs programmes allant dans le sens de la mise en oeuvre de la décentrali­sation et du pouvoir local. En effet, en l’absence de ce nouveau Code, l’action municipale continuera d’être régie par la loi de 1975 basée sur la centralisa­tion et le contrôle du pouvoir central de l’action municipale, alors que le nouveau régime de décentrali­sation accorde l’indépendan­ce totale aux conseils municipaux dans la gestion des affaires locales et permet aux citoyens le suivi et le contrôle de l’action municipale.

Or, outre l’adoption du Code des collectivi­tés locales par L’ARP, il faut compter également le temps à mettre pour vérifier la constituti­onnalité de ses articles, ainsi que les délais de recours et de publicatio­n dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). Il y a aussi les nombreux décrets d’applicatio­n du Code qu’il faudra promulguer au préalable pour qu’il entre en vigueur.

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