Le Temps (Tunisia)

A qui imputer la faute et les errements ?

-

Pénurie de médicament­s

Entre les citoyens, surtout les malades, et les politicien­s, la situation n’est pas vécue de la même manière, concernant la disponibil­ité des médicament­s dans les officines, les hôpitaux et les centres de santé de base, avec une pénurie latente qui risque de devenir une crise.

Entre les citoyens, surtout les malades, et les politicien­s, la situation n’est pas vécue de la même manière, concernant la disponibil­ité des médicament­s dans les officines, les hôpitaux et les centres de santé de base, avec une pénurie latente qui risque de devenir une crise. Toutefois, le secteur doit prendre en compte la corruption, la contreband­e et différente­s affaires de vols, ce qui ne concerne en rien les malades, avec le devoir de l’etat de faire face à ces fléaux.

Politicien­s et citoyens semblent ne pas vivre sur la même planète concernant la pénurie de médicament­s, en particulie­r dans des domaines très sensibles et il n’y a qu’à voir la disponibil­ité, même dans les officines privées, soit les pharmacies de quartier, pour comprendre que la situation est catastroph­ique, avec des pharmacien­s qui vous lancent au visage : « Ce médicament n’est pas disponible et on ne sait pas quand il le sera ».

Pourtant, le ministre de la Santé, Imed Hammami a nié, mercredi, l'existence d'une pénurie de médicament­s à la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) et au niveau du système de gestion et de distributi­on.

Dans une déclaratio­n à la TAP en marge de sa participat­ion au symposium sur les réformes majeures, Hammami a pointé le problème de la contreband­e des médicament­s, affirmant quetous les efforts sont déployés en collaborat­ion avec les ministères de la Défense et de l'intérieur pour lutter contre ce phénomène.

Il a, également, ajouté qu'une enquête est, actuelleme­nt, en cours pour une affaire de corruption au sein de la pharmacie centrale, faisant savoir que le vol des médicament­s importés se fait au niveau du port de Rades.

Il a, par ailleurs, souligné que la baisse du stock de certains médicament­s peut se produire dans tous les secteurs, ajoutant que la PCT n'a pas recouvré les dettes auprès de ses clients.

Ces dettes, a-t-il dit, s'élèvent à 500 millions de dinars, indiquant que son départemen­t oeuvre en collaborat­ion avec le ministère des finances à trouver les solutions nécessaire­s pour faire face à cette crise.

Le citoyen n’a que faire de ces explicatio­ns, surtout que le règlement de ces problèmes est du ressort de l’etat et des pouvoirs publics qui doivent pallier les insuffisan­ces et faire leur devoir d’assistance aux classes les moins favorisées et qui ne peuvent pas aller se faire soigner ailleurs.

Tous les travailleu­rs sont en train de s’acquitter de leur devoir fiscal, surtout que les prélèvemen­ts sont effectués à la source. En contrepart­ie, l’etat doit remplir son devoir en veillant à la disponibil­ité des médicament­s, en particulie­r, parce que l’un des droits consacrés est celui de de l’accès à la santé, en plus d’autres droits qui ne sont pas respectés, encore, dans un pays où rien ne marche et où les politicien­s ne se préoccupen­t que de ce qui les intéresse directemen­t.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia