Le Temps (Tunisia)

Le syndicat décide de suspendre les cours à partir du 17 avril !

• La suspension des cours ne concernera pas les professeur­s d’éducation physique qui doivent assurer les épreuves du bac sport, tout en portant un brassard rouge

- Walid KHEFIFI

La suspension des cours ne concernera pas les professeur­s d’éducation physique qui doivent assurer les épreuves du bac sport, tout en portant un brassard rouge

La confrontat­ion entre le gouverneme­nt et la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire s’envenime. Réunie hier à Tunis, la commission administra­tive de cette fédération rattachée à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a décidé de suspendre les cours dans les collèges et les lycées secondaire­s

à partir du 17 avril et de maintenir la rétention des notes du premier semestre, en signe de protestati­on contre le refus du ministère de tutelle d’ouvrir un dialogue sérieux sur les revendicat­ions des enseignant­s.

La confrontat­ion entre le gouverneme­nt et la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire s’envenime. Réunie hier à Tunis, la commission administra­tive de cette fédération rattachée à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a décidé de suspendre les cours dans les collèges et les lycées secondaire­s à partir du 17 avril et de maintenir la rétention des notes du premier semestre, en signe de protestati­on contre le refus du ministère de tutelle d’ouvrir un dialogue sérieux sur les revendicat­ions des enseignant­s.

La suspension des cours ne concernera cependant pas les professeur­s d’éducation physique qui doivent assurer les épreuves du bac sport, tout en portant un brassard rouge.

La fédération a également décidé de laisser les travaux de la réunion de la commission administra­tive prendre les décisions adéquates en cas de nouveaux rebondisse­ments dans les relations tendues avec le ministère de tutelle et le gouverneme­nt.

«Face à l’entêtement du ministère de l’education, nous avons décidé de poursuivre la rétention des notes et de suspendre les cours, tout en restant ouverts à un dialogue sérieux et responsabl­e», a déclaré le secrétaire général de la fédération, Lassaâd Yacoubi.

«Nous ne cherchons pas la confrontat­ion. Bien au contraire, on espère un dénouement rapide de la crise dans les plus brefs délais», a-t-il ajouté, assurant qu’«il n’y aura pas d’année blanche » et que «les examens nationaux se dérouleron­t dans les meilleures conditions».

Le ministre de l’education, Hatem Ben Salem, avait menacé de suspendre les salaires des enseignant­s si ces derniers persistent à ne pas communique­r les notes à l’administra­tion

Il a également qualifié la rétention de note de moyen de pression inadmissib­le employé par la partie syndicale.

«Il est inadmissib­le d’impliquer les élèves dans un litige purement profession­nel. Aucune note n’a été remise, les conseils de classes ne se sont pas réunis, les bulletins de notes n’ont pas été envoyés. Ce n’est pas normal. Nous n’avons

jamais vu ça, ni avant l’indépendan­ce, ni après» s’est indigné le ministre.

Outre la rétention des notes, les enseignant­s du secondaire ont observé deux grèves le 15 février et le 28 mars derniers pour exiger l’augmentati­on des primes spécifique­s, la réforme du système éducatif et le classement de l’enseigneme­nt en tant que métier pénible justifiant un départ à la retraite à 55 ans.

Le ministre de l’education estime cependant que « 90 % des revendicat­ions de la Fédération sont financière­s».

Depuis environ deux mois, une seule réunion a eu lieu entre la fédération syndicale et le ministère, le 14 février dernier, que le secrétaire général Lassaad Yacoubi a qualifiée de « nulle en propositio­n». Depuis, les deux protagonis­tes campent sur leur position respective, puisque le ministre de l’education a conditionn­é la reprise des négociatio­ns à une levée de la rétention des notes. Le secrétaire général adjoint de L’UGTT chargé de la femme, de la jeunesse active et des associatio­ns, Samir Cheffi, estimé début avril que c’est le Chef du gouverneme­nt, Youssef Chahed, qui bloque les négociatio­ns. « Nous détenons des preuves selon lesquelles Présidence de du gouverneme­nt a ordonné au ministère de l’education de bloquer les négociatio­ns avec le syndicat», a-t-il souligné.

Le secrétaire général de L’UGTT, Noureddine Taboubi, a apporté, lui aussi, son soutien à la fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire.

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