Le Parlement russe dresse une liste de sanctions contre les USA
Des parlementaires russes ont dressé hier une liste de sanctions susceptibles d’être instaurées à l’encontre des intérêts économiques américains en représailles aux dernières mesures annoncées par la Maison blanche. Le projet de loi, qui propose notamment de restreindre les produits et services de nombreuses importations américaines, sera débattu la semaine prochaine à la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
Parmi les produits visés figurent des logiciels conçus aux Etats-unis, des produits agricoles, des médicaments susceptibles d’être importés par d’autres canaux ou encore le tabac et l’alcool.
Les députés ont également proposé de suspendre la coopération avec les Etats-unis en matière d’énergie nucléaire, de recherche dans le secteur des moteurs de fusées et dans la construction aéronautique.
Ils suggèrent en outre d’interdire aux entreprises américaines d’être autorisées à participer aux privatisations russes.
Les Etats-unis ont sanctionné la semaine dernière 24 personnalités russes, dont des oligarques et responsables gouvernementaux proches de Vladimir Poutine, et 14 groupes et entités en réponse aux «activités malveillantes» de Moscou visant à déstabiliser les démocraties occidentales.
Ces sanctions sont les dernières en date d’une longue série de mesures visant Moscou et dont l’effet se fait sentir sur l’économie et les marchés financiers de la Russie. Ni le Kremlin ni le gouvernement russe n’ont dit s’ils soutiendraient les mesures proposées au Parlement et rien ne permettait de dire si elles seraient effectivement transposées dans la loi.
Selon les douanes russes, Moscou a importé l’année dernière 12,5 milliards de dollars (dix milliards d’euros) de produits américains. Ce montant inclut les avions, les machines-outils, les produits pharmaceutiques et chimiques. Depuis la chute de l’union soviétique, de nombreuses sociétés américaines de renom ont massivement investi des dizaines de milliards d’euros en Russie, notamment pour y développer une production locale.