Grève ouverte… Incessamment, sous peu...

Dans quelques jours, dans quelques heures… Une affaire de secondes ? Temporiser, toujours temporiser. Faute de trouver une solution, impromptue, qui relèverait d’un miracle qui aurait trop tardé à advenir, mais qui aurait enfin daigné montrer le bout de son nez par la petite porte, histoire de rassurer les « troupes » qui commençaient à s’impatienter. Et qui risquent de déborder avant d’avoir pu entrevoir le bout d’un tunnel, visiblement condamné mais qui joue les « trompe-l’oeil » pour ne pas se mettre tout ce beau monde sur le dos.

Et c’est un fait que ce bras de fer entre le syndicat et le ministère de l’education, n’aura que trop duré. Achoppant sur un mur où sont venus se fracasser, avec bruits et fureur, tous les espoirs des parents ainsi que des élèves, de voir mettre enfin un pointfinal à une parenthèse, désenchantée plus qu’à son compte, qui n’aura pas pour peu contribué à saccager l’année scolaire en cours, dont on voit très mal comment elle pourrait être sauvée au train où en sont les choses.

L’enjeu est pourtant crucial. Et il y a va de l’avenir de toute une génération de collégiens et lycéens, qui peuvent se targuer d’avoir été gâtés. Et d’avoir eu la totale en cet an de grâce, dont ils se souviendront sûrement. C’est tout de même malheureux qu’on en soit arrivés-là, dans cette Tunisie de l’après-révolution, qui promettait monts et merveilles.

Comme si, le sacrifice de l’ecole publique, amorcée dès le doux règne de Ben Ali, avec le travail de sape de tout ce qu’avait réussi Bourguiba à ce niveau-là en particulier, dans une logique aux antipodes, bête et brutale, devait connaître son apogée aujourd’hui, par arrêt de l’arbitre, brisant net tous les élans. Et toutes tentatives d’en découdre avec cette « déculturation » à la hache, qui ne peut servir que des desseins serviles et mesquins. Qui cachent ce qu’ils cachent mais qu’ils cachent si mal, qu’il faut être nanti d’une mauvaise foi à toute épreuve, pour ne pas avoir vu venir…