Pourquoi la France s’est-elle embarquée dans cette galère ?

Jean-louis Mélenchon, président du parti « La France insoumise » a souligné : « Nous avons agi sans mandat des Nations-unies, soit hors cadre légal du droit international et c’est le coup le plus important porté à la diplomatie française » et c’est une déclaration qui doit être méditée par les responsables français.

Edouard Philippe, le premier ministre français, qui doit défendre son patron, a souligné qu’aucune solution politique ne sera possible en Syrie, tant que les attaques chimiques ne seront pas sanctionnées. Mais, la France, avec ses acolytes, les USA et la Grande Bretagne n’ont pas pris la peine d’attendre les résultats de l’enquête des organismes concernés pour une attaque où l’entité sioniste est mise en cause, par tous les observateurs. Bachar El Assad n’est, certes pas, un sain, mais l’agression américano-franco-britannique n’a fait que le conforter dans sa position, en tant que leader arabe, nonobstant son appartenance au groupe chiite ou sunnite.

En outre, cette attaque n’a fait que renforcer les nouvelles alliances dans la région, avec le soutien de la Russie qui est revenue à sa puissance d’antan et qui peut compter, actuellement, sur le soutien de l’iran, une puissance naissante et qui se confirme de jour en jour, ainsi que de la Chine, d’autres ennemis des USA, en l’occurrence la Corée du nord, et, surtout, le triangle chiite qui se renforce entre l’irak, la Syrie, le Yémen, le Hezbollah au Liban et d’autres pays de moindre poids, mais dont la présence peut peser lourd, dans cette nouvelle alliance.

On se demande, alors, pourquoi la France s’est-elle engagée dans cette galère, bien qu’elle sache que c’est un mauvais choix et qu’elle aurait dû attendre les résultats de l’enquête qui doit démarrer, demain.

Les USA démontrent, depuis toujours, qu’ils n’ont aucune connaissance de la configuration du Moyen Orient et leur soutien à Israël n’a fait que les isoler de plus en plus, surtout après la création et le soutien de mouvement extrémistes islamistes, notamment Al-qaïda et L’etat islamique dont ils ont perdu le contrôle, partiellement… et ils peuvent en payer les frais.

La France a, de tout temps, été un partenaire privilégiée du monde arabe, ainsi qu’un juge impartial dans le conflit arabo-israélien, et ses dirigeants avaient fait preuve de sagesse et Emmanuel Macron aurait dû réfléchir à plus d’une fois, avant de s’embarquer danscette galère.

Faouzi SNOUSSI