Grosse colère…
Il est temps de siffler la fin de la récré. Mais il y a un problème: qui va le faire ? Le chef du gouvernement? Sur ce dossier-là il s’est, visiblement, inscrit aux abonnés absents. Parce qu’en dernier recours, et c’est le cas ici en l’occurrence, il va falloir trancher. Dans un sens ou dans l’autre, mais il ne faut plus hésiter à le faire. Assez tergiversé, l’heure est grave… L’année scolaire s’en est allée à vaul’eau. Sans que quiconque se soucie réellement des retombées de cette crise sur le devenir des élèves, lesquels ne savent vraiment plus à quel saint se vouer. Et qui en ont perdu, à raison d’ailleurs, le goût des études et celui de l’ecole dans la foulée. Et la confiance avec. En un système étrangement alambiqué qui tue tout espoir dans l’oeuf et fait mine par la suite de s’en offusquer. Parce que l’on est sorti d’une logique de renvoi de l’ascenseur à une logique de renvoi de balles, sans qu’au milieu il y ait une petite halte au soleil pour respirer.
Dure, dure la vie sous nos latitudes si douces ! Et usant à la fin, ce bras de fer qui n’a conduit à rien. Et ce dialogue des sourds entre la Centrale syndicale et le ministère de l’education, qui n’ont pas l’air de vouloir s’asseoir sérieusement à une même table, pour discuter. Et plutôt vaseuse la perspective. Et la purée est de pois. De coups de colère en escalades, la tension monte d’un cran à chaque fois qu’un dénouement est attendu, lequel est toujours renvoyé aux calendes grecques. Comme si les dès étaient jetés. Et qu’il n’y avait plus rien à faire sauf à attendre que le spectre hideux d’une année blanche ne réapparaisse à l’horizon pour annoncer l’apocalypse. A moins que quelqu’un ne se décide enfin à siffler la fin de la récré. Qui qu’il soit, qu’il fasse vite. Il y a urgence en la demeure…