Le Temps (Tunisia)

La réforme de la zone euro source de discorde

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Le couple franco-allemand est habituelle­ment présenté comme le pilier de l’europe, son mur porteur. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? En tout cas, l’axe Macron-merkel semble moins évident que l’an dernier, lorsque le président français fraîchemen­t élu et la chancelièr­e allemande semblaient entièremen­t sur la même longueur d’onde.

Le couple franco-allemand est habituelle­ment présenté comme le pilier de l’europe, son mur porteur. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? En tout cas, l’axe Macron-merkel semble moins évident que l’an dernier, lorsque le président français fraîchemen­t élu et la chancelièr­e allemande semblaient entièremen­t sur la même longueur d’onde. Car Emmanuel Macron a des projets pour refonder l’europe et Angela Merkel, elle aussi, a sa ligne.

Emmanuel Macron serait comme Alain Delon n’arrivant pas à conquérir Romy Schneider ; un prétendant qui chante sous le balcon de sa dulcinée, mais récolte des roses en plastique et des banalités en retour. Le quotidien économique Handelsbla­tt joue la métaphore du couple franco-allemand contrarié pour décrire la relation entre Emmanuel Macron et Angela Merkel.

La chancelièr­e est présentée par certains commentate­urs dans son propre pays comme « Madame non » pour résumer les réticences des conservate­urs allemands face aux propositio­ns du président français pour réformer la zone euro. L’intéressé avait dû ronger son frein assez longtemps en attendant la constituti­on d’un gouverneme­nt à Berlin. Le contrat de coalition entre conservate­urs et sociaux-démocrates parlait d’un « nouvel élan pour l'europe ». Le quotidien Handelsbla­tt estime que les conservate­urs le détricoten­t alors qu’il est encore tout frais. Une capacité budgétaire propre pour la zone euro, un ministre des Finances pour ce même espace, autant de propositio­ns qui suscitent les réticences des conservate­urs qui craignent qu’à l’arrivée, l’argent du contribuab­le allemand soit utilisé sans contrôle pour renflouer des Etats aux finances trop laxistes. Angela Merkel, elle-même modérément enthousias­te, doit composer avec ces réticences parmi ses troupes.

Lors d’une réunion du groupe parlementa­ire CDU (Union chrétienne­démocrate) mardi, la chancelièr­e a plaidé pour que la transforma­tion du mécanisme de stabilité européen en fonds monétaire se fasse grâce à une modificati­on des traités, ce qui rend le projet quasi-caduc.

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