Le Temps (Tunisia)

Journée de mobilisati­on contre les réformes du gouverneme­nt

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Deux syndicats français, dont la puissante CGT, ont tenté hier de dresser un front commun contre les multiples réformes du président Emmanuel Macron, à l’occasion d’une journée de mobilisati­on dans toute la France.

« Convergenc­e des luttes » : c’est le slogan que cheminots, fonctionna­ires ou encore salariés de l’énergie scandent en ce moment même dans la rue, un peu partout en France. Quelque 133 mobilisati­ons sont prévues sur tout le territoire.

La manifestat­ion se tient à l’appel des syndicats CGT et Solidaires, avec pour principale cible la politique du gouverneme­nt. Des étudiants se sont joints aux manifestan­ts, notamment à Rennes.

A Paris, le cortège se rassemble et s’apprête à partir du quartier Montparnas­se. Notre journalist­e sur place, Stéphane Lagarde, constate que la fonction publique est présente autour des cheminots, mais aussi quelques représenta­nts du privé. Une banderole des Aéroports de Paris est visible dans le cortège, ainsi que des étudiants, venus soutenir la« convergenc­e des luttes », comme l'appelle la CGT.

« Aujourd’hui, c’est le symbole qu’il y a deux mondes qui s’opposent, estime Octave, étudiant. (...) Une vision qui, à chaque fois qu'on propose quelque chose de nouveau on nous répond : non, ce n'est pas possible, on n'a pas l'argent. Mais l'argent on l'a. On sait où il est. C'est juste qu'on ne le prend pas. (...) On veut qu'on le prenne et qu'on le mette dans les hôpitaux, dans les université­s… ».

Entre 5 000 et 10 000 manifestan­ts à Marseille De leur côté, les Marseillai­s ont déjà défilé hier matin. La manifestat­ion s’est achevée à la mijournée vers la place Castellane en plein centrevill­e, sans le moindre incident à noter dans le cortège. Les premières estimation­s font état d’à peu près 10 000 manifestan­ts, selon un comptage de la police, 6 500 d’après les organisate­urs et 5 700 selon un comptage du cabinet Occurrence réalisé pour un collectif de médias.

Dans la foule des anonymes venus défiler dans la cité phocéenne, le service public était représenté dans sa diversité avec des infirmiers, des postiers, des enseignant­s ou encore des chauffeurs de bus, pointe notre correspond­ant à Marseille, Stéphane Burgat.

Mais le secteur privé était également présent, avec des salariés d’hypermarch­és ou encore de l’agroalimen­taire, dans une ambiance résolument hostile à la politique d’emmanuel Macron, que ce soit dans les bannières ou encore dans les chants et les slogans.

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