Le Temps (Tunisia)

Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

- F.S.

Les manoeuvres politicard­es ne peuvent plus leurrer qui que ce soit, surtout lorsque certains acteurs politiques perdent toute crédibilit­é auprès de l’opinion publique qui ne leur accorde plus aucun crédit, comme c’est le cas pour l’instance Vérité et Dignité (IVD) dont la présidente Sihem Ben Sédrine croit qu’elle peut faire ce qui lui plait, dans une institutio­n qu’elle a vidée de son sens et qui, amputée de plusieurs membres, continue à vouloir impression­ner.

Les dernières nouvelles parvenues font état de la remise des archives d’amnesty Internatio­nal (AI) à cette instance, alors qu’il aurait été facile pour L’IVD de les obtenir bien avant et, même, dès les premiers jours de son existence.

Cette informatio­n pompeuse cherche à faire oublier aux Tunisiens les errements de l’instance et son manque de savoir-faire, surtout que rien n’empêchait de mettre à sa dispositio­n ces documents et que rien ne peut excuser ce retard.

C’est, ainsi, qu’une délégation du bureau régional D’AI à Tunis a remis mercredi à L'IVD toutes les archives de l'organisati­on sur la Tunisie (début années 90 à 2011), comme le révèle L'IVD sur son site officiel. Les archives électroniq­ues du bureau de Tunis d'amnesty Internatio­nal comprennen­t ses rapports ainsi que les correspond­ances des victimes des violations des droits de l'homme, précise l'instance.

Sihem Ben Sédrine, présidente de L'IVD a mis l'accent sur l'importance de la documentan­t

afin de lutter contre l'impunité et de se partager la mémoire afin de rendre justice aux victimes ainsi que le rôle des chercheurs d'amnesty Internatio­nal de sa préservati­on, affirmant que l'organisati­on "a accompagné la lutte du peuple tunisien pour les libertés". Elle a, toutefois, estompé le fait qu’elle aurait dû demander ces archives, depuis 2014

La délégation du bureau régional d'amnesty Internatio­nal à Tunisie était composée de la directrice des campagnes d'afrique du nord, Najiabouna­im, adjointe aux études, aux campagnes et à la communicat­ion Amnachaaba­ne, et de la chercheuse Fida Hammami.

"Nous sommes heureux de partager l'expérience tunisienne en matière de justice transition­nelle et d'y contribuer par le biais des documents dont nous avons pu prendre connaissan­ce sur les violations des droits de l'homme en Tunisie", a souligné Bounaim à cette occasion.

Tout le monde a le droit de se demander

pourquoi on attendu aussi longtemps pour la remise de ces archives, pourtant faciles à acquérir auprès d’une organisati­on qui ne cherche qu’à se faire remarquer et qui ne cherche qu’à ajouter de l’huile sur le feu, afin d’attiser les tensions, sachant qui sont ses dirigeants internatio­naux et quels sont leur objectifs, pour le monde arabo-musulman.

Dans plusieurs autres domaines, Ben Sédrine avait allégué qu’elle avait trouvé de nombreux obstacles à son travail. Toutefois, elle aurait pu commencer par les archives D’AI, de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme et de nombreuses autres organisati­ons internatio­nales.

Mais, le constat est bien là et ne fait que démontrer que Sihem Ben Sédrine, la présidente de L’IVD a échoué dans sa mission et qu’elle doit céder la place à plus compétent qu’elle, sans chercher à jeter l’anathème sur qui que ce soit.

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