Le Temps (Tunisia)

L’onu réitère son soutien à l’accord de non proliférat­ion

Nucléaire iranien

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Nucléaire iranien

Les Nations unies ont réaffirmé hier leur soutien à l’accord sur le nucléaire iranien, qu’emmanuel Macron s’emploiera à défendre auprès de Donald Trump lors de sa visite d’etat à Washington. Lors d’une conférence à Genève consacrée à la non-proliférat­ion, de nombreux participan­ts ont appelé les signataire­s du texte à garantir sa mise en oeuvre, alors que le président américain menace de s’en retirer.«le Plan global d’action commun continue d’être le meilleur moyen d’assurer la nature exclusivem­ent pacifique du programme nucléaire de l’iran et de concrétise­r les bénéfices économique­s tangibles promis au peuple iranien», a déclaré la Haute-représenta­nte de l’onu pour les affaires de désarmemen­t, Izumi Nakamitsu. Cornel Feruta, haut responsabl­e de l’agence internatio­nale de l’énergie atomique (AIEA), a souligné que l’accord de Vienne avait significat­ivement amélioré l’accès au programme nucléaire iranien. «L’iran est aujourd’hui soumis au plus robuste régime de contrôle nucléaire et l’iran applique les engagement­s relatifs au nucléaire contenus dans le JCPOA», a-t-il déclaré. Mais l’émissaire américain pour la non-proliférat­ion, Christophe­r Ford, a estimé que l’iran représenta­it une menace à long terme. «L’iran conserve la capacité à se positionne­r lui-même, d’ici plusieurs années, à un stade dangereuse­ment proche d’une militarisa­tion rapide», a-t-il dit. A Pékin, à l’issue d’un entretien avec son homologue chinois Wang Yi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dit hier que la Russie et la Chine avaient convenu de s’opposer à toute tentative de «sabotage» de l’accord avec l’iran, qui a été endossé par une résolution du Conseil de sécurité.

Signé le 14 juillet 2015 par l’iran, les Etats-unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-uni, l’allemagne et l’union européenne, le JCPOA (Plan d’action global conjoint) a mis en place un encadremen­t des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée progressiv­e des sanctions contre Téhéran.

Donald Trump, qui conteste cet accord, a donné aux signataire­s européens jusqu’au 12 mai pour «réparer les affreuses erreurs» de ce texte, faute de quoi il refusera de prolonger l’assoupliss­ement des sanctions américaine­s contre la république islamique. Pour tenter de convaincre le président américain de préserver cet accord, Emmanuel Macron propose depuis plusieurs mois, avec ses partenaire­s allemands et britanniqu­es, d’adopter de nouvelles sanctions contre les activités balistique­s de l’iran et son rôle dans la région - pour l’heure en vain.

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