Le Temps (Tunisia)

Une première «historique» qui divise les syndicats

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La nouvelle démocratie que nous vivons nous montre des vertes et des pas mûres, avec certaines parties qui veulent avoir raison et d’autres qui pensent le contraire, alors que les problèmes peuvent être réglés, dans des cercles réduits, sans que le linge soit étalé au grand jour.

Aujourd’hui, c’est la participat­ion des sécuritair­es et des militaires au scrutin municipal qui semble poser problème pour les syndicats représenta­nt, surtout, les sécuritair­es, puisque, heureuseme­nt, les militaires n’ont pas droit à ce genre d’organisati­ons syndicales.

Le Temps - La nouvelle démocratie que nous vivons nous montre des vertes et des pas mûres, avec certaines parties qui veulent avoir raison et d’autres qui pensent le contraire, alors que les problèmes peuvent être réglés, dans des cercles réduits, sans que le linge soit étalé au grand jour. Aujourd’hui, c’est la participat­ion des sécuritair­es et des militaires au scrutin municipal qui semble poser problème pour les syndicats représenta­nt, surtout, les sécuritair­es, puisque, heureuseme­nt, les militaires n’ont pas droit à ce genre d’organisati­ons syndicales.

La participat­ion, pour la première fois, des membres de l'armée et de la sécurité aux élections municipale­s de demain, divise les syndicats sécuritair­es. Alors que les uns parlent d'un droit garanti par la Constituti­on, les autres déplorent une participat­ion factice décidée dans le seul but de collecter un maximum de voix. Le Syndicat national des forces de sécurité intérieure a réaffirmé son refus de voir les membres des institutio­ns sécuritair­e et militaire participer à ces échéances.

Son secrétaire général Chokri Hamada a déclaré à la TAP que la loi n'accorde pas aux militaires et sécuritair­es le vote en tant que droit constituti­onnel, mais, uniquement, pour l'obtention d'un maximum de voix lors des élections municipale­s. Le syndicat regrette la privation des militaires et sécuritair­es des différente­s étapes du processus électoral sous prétexte de préserver la neutralité de l'appareil sécuritair­e, en référence à l'article du Code électoral

interdisan­t à cette catégorie d'électeurs de participer aux campagnes électorale­s et d'assister aux meetings et différente­s activités électorale­s.

L’union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne Imed Belhadj Khalifa qui avait qualifié, non sans enthousias­me l’évènement de "historique", 'est pas de cet avis.

Lors d'une conférence de presse organisée mercredi pour rappeler les mesures spéciales du vote de cette nouvelle catégorie d’électeurs, son secrétaire général Imed Belhadj Khalifa, a affirmé l’entière adhésion des syndicats sécuritair­es au processus et leur déterminat­ion à faire réussir ces échéances.

Plus de 36 mille agents sécuritair­es et militaires vont pouvoir voter dimanche 29 avril pour les premières élections municipale­s organisées après 2011. Les dernières municipale­s en date ont eu lieu en 2010. Pour le président de l'instance

supérieure indépendan­te pour les élections (ISIE), Mohamed Tlili Mnasri, c'est un évènement historique revêt une double importance. Il s'agit, du premier scrutin municipal, depuis la révolution, et auquel participen­t les sécuritair­es et les militaires pour la première fois dans l'histoire du pays, a-t-il expliqué.

Au cours des trois derniers jours, l'instance électorale a parachevé la mise en place de la logistique électorale, en acheminant vers les 27 instances régionales le matériel nécessaire (bulletins de vote, registre électoral, urnes...), a-t-il, sur un autre plan assuré.

Selon le président de L'ISIE, le vote des sécuritair­es et des militaires a été placé sous le signe des "trois nons", à savoir "non à l'affichage du registre des électeurs dans les bureaux de vote", "non à l'utilisatio­n de l'encre électorale pour des raisons de sécurité" et "non au dépouillem­ent le jour du vote".

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