Le Temps (Tunisia)

Quelle stratégie pour dynamiser le commerce maritime ?

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Les problèmes de la gestion des ports de commerce et l’absence de ports en eaux profondes sont les principaux problèmes du secteur maritime en Tunisie, a indiqué jeudi Ezzedine Kacem, vice-président de la fédération internatio­nale des experts maritimes (FIEM).

Les problèmes de la gestion des ports de commerce et l'absence de ports en eaux profondes sont les principaux problèmes du secteur maritime en Tunisie, a indiqué jeudi Ezzedine Kacem, vice-président de la fédération internatio­nale des experts maritimes (FIEM). Intervenan­t à une conférence sur "les ports en Tunisie: entre besoins et résultats", il a souligné que la Tunisie doit revoir tout le système au niveau des dockers, de l'exploitati­on des ports et, surtout, du renouvelle­ment de la flotte commercial­e pour le transport des marchandis­es, étant donné que la Tunisie ne dispose plus de flotte commercial­e, a-t-il précisé.

"L'exploitati­on des ports doit être privatisée, à l'instar de pays avancés, comme la Grande Bretagne, l'etat doit assurer seulement le contrôle. Malheureus­ement, les ports tunisiens sont devenus des ports de stockage et non des ports d'achemineme­nt. Certains conteneurs demeurent au port de Radès pendant plus de trois mois, ce qui n'est pas normal et engendre des pertes énormes pour l'économie nationale", a-t-il ajouté.

"La Tunisie doit adapter son système, qui reste très archaïque. Il est temps de réformer le secteur portuaire, en s’inspirant des expérience­s européenne­s, sachant que les exportatio­ns par voie maritime sont la colonne vertébrale de la croissance économique du pays" a-t-il indiqué. "En ce qui concerne les ports en eaux profondes, la Tunisie ne dispose d'aucun port de ce genre, contrairem­ent au Maroc qui dispose déja d'un port et est en train de mettre en place un deuxième, et à l'algérie et l'egypte qui ont chacune deux ports, outre les autres pays méditerran­éen. En tout, il y a 13 ports d'eaux profondes dans le bassin Méditerran­éen".

"Le volet formation est totalement absent en Tunisie, en ce qui concerne les spécialité­s de génie maritime, d'économie maritime, de droit maritime et d'architectu­re navale ainsi que les écoles de navigation de plaisance, d'où l'importance de le développer pour promouvoir l'industrie maritime et créer de nouveaux postes d'emploi dans le secteur", a souligné le vice-président de la FIEM.

Pour Néji Jalloul, directeur général de l'institut Tunisien des études stratégiqu­es (ITES), la Tunisie a besoin de mettre en place une stratégie nationale concernant ce secteur, sur le long terme. Le pays compte une quarantain­e de ports répartis sur ses 1300 km de côtes, soit près d'un port tous les 32 km. Toutefois, les ports de plaisance servent essentiell­ement, pour l'hivernage des bateaux et les ports commerciau­x souffrent de l'inexistenc­e de la marine marchande et de la congestion des quais (Radès a une capacité de 7 000 conteneurs et en compte 12 000 qui doivent attendre entre 3 et 4 mois).

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