Opération européenne contre le réseau de propagande de Daech
Terrorisme
Une opération européenne a été menée contre le réseau de propagande en ligne de l’organisation terroriste Etat islamique dans plusieurs pays, dont la Belgique, la France et le Royaume-uni, a annoncé hier le parquet fédéral belge.
Cette opération, conduite par le parquet fédéral belge, a été coordonnée du siège d’europol à La Haye, aux Pays-bas, par l’unité chargée de traquer sur internet les contenus relevant de la propagande terroriste ou de l’extrémisme violent, l’european Union Internet Referral Unit.
Selon un communiqué d’europol, les autorités canadiennes et américaines ont participé à cette action, avec celles des pays membres de l’union européenne.
Cette opération, menée simultanément en Belgique, en Bulgarie, en France, aux Pays-bas, en Roumanie, au Royaume-uni, au Canada et aux États-unis, a notamment visé l’»agence de presse» de L’EI, Amaq, précise le parquet fédéral belge.
«L’objectif est de déstabiliser fortement ce dispositif et d’identifier et d’interpeller les administrateurs de ces serveurs en saisissant et en fermant les serveurs utilisés pour diffuser la propagande de L’EI sur Internet», explique le parquet dans un communiqué.
Une brèche
Cette dernière avait été conduite par la Garde civile espagnole avec le soutien d’europol et des Etats-unis et avait permis d’identifier des individus radicalisés dans plus d’une centaine de pays dans le monde, précise Europol.
Selon Europol, l’opération a aussi visé l’application radio de Daech pour smartphones «Al Bayan» et l’agence pro-daech Halumu and Nashir News. Amaq a été utilisée par Daech pour revendiquer des attentats à Paris, Bruxelles, Barcelone, Berlin et Trèbes (Aude). Selon Europol, l’agence de Daech a développé depuis 2015 ses propres applications et mis en place une infrastructure en ligne «très résistante». Depuis décembre 2017, la propagande de L’EI est ainsi diffusée dans au moins neuf langues et Amaq met à disposition des services en ligne tels que des lettres d’information ou des modules intégrables aux moteurs de recherche les plus communs, ajoute l’agence européenne.
«Internet est ouvert depuis trop longtemps aux terroristes et à ceux qui cherchent à nous faire du mal. Ces jours-là vont finir grâce à ce type d’opération», a déclaré le commissaire européen à la Sécurité, Julian King.