Opération policière dans un centre d’asile
La police allemande est intervenue hier dans un centre pour demandeurs d’asile d’ellwangen, dans le sud du pays, dont 150 résidents s’étaient opposés lundi à l’expulsion d’un Togolais de 23 ans.
Les forces de l’ordre, qui avaient alors jugé leur attitude «extrêmement agressive et violente», ont relâché l’homme en question lundi soir pour éviter d’envenimer la situation. Une enquête a été ouverte après ces affrontements pendant lesquels un véhicule de police a été endommagé à coups de poings.
La police s’est refusée à tout commentaire sur l’opération d’hier. Le centre d’ellwangen accueille selon elle un demi-millier de demandeurs d’asile venant notamment du Nigeria, de Guinée et du Cameroun.
«L’etat de droit est bafoué par ses invités», s’est indignée Alice Weidel, codirigeante d’alternative pour l’allemagne (AFD), parti d’extrême-droite qui a obtenu près de 13% des voix lors des législatives de septembre dernier.
«Si l’allemagne continue à se laisser mener par le bout du nez au lieu de faire respecter la loi et l’ordre, les problèmes actuels de ce pays deviendront intolérables», a-t-elle ajouté, évoquant les 1,6 million d’immigrés arrivés depuis 2014. Armin Schuster, membre de l’union chrétienne démocrate (CDU) d’angela Merkel, a lui aussi réclamé davantage de fermeté. «Il y a des lignes rouges dans notre pays qui sont violées presque quotidiennement par les demandeurs d’asile. Ceux qui franchissent ces lignes rouges doivent voir leur demande d’asile rejetée et être expulsés», dit-il dans un entretien accordé à Focus Online.