Le Temps (Tunisia)

Un document de plus de 100 points et des divergence­s

Commission des experts du Document de Carthage

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Le Temps - Tout le monde assure qu’en Tunisie, lorsqu’on veut noyer le poisson, on crée une commission, afin d’éterniser le travail et faire en sorte qu’on oublie, même, pourquoi cette commission avait été créée, et cela sans oublier que les membres de ces multiples commission­s mises en place, dans le passé, arrivent à se rencontrer et à se réunir.

Le pays vit, actuelleme­nt, une crise économique, sociale et politique des plus aigües, et les signataire­s du Document de Carthage ont pensé bon de créer une commission de réflexion pour faire un diagnostic et proposer des solutions qui, assurément, seraient irréaliste­s et irréalisab­les, surtout qu’il y a, toujours, des divergence­s.

Les dernières informatio­ns recueillie­s font état de l’achèvement du travail de cette commission des signataire­s du Document de Carthage et les experts choisis ont abouti à l’élaboratio­n d’un document de plus de 100 points à caractère politique, économique et social, selon ce qu’a déclaré Noureddine Arbaoui, membre de la Commission à l’agence TAP. «Une fois adopté, ce document devrait définir le programme d’action du gouverneme­nt que ce soit avec la présente compositio­n gouverneme­ntale ou après son remaniemen­t», a-t-il souligné. D’après Arbaoui, le travail de la commission demeure inachevé jusqu’à l’examen des points litigieux par la Commission des présidents (Présidents des partis politiques et des organisati­ons signataire­s du Document de Carthage). Ainsi, pour les observateu­rs, c’est la même rengaine, et il faut chercher un autre consensus, pour la déterminat­ion des maux du pays. Selon Arbaoui, les signataire­s du Document de Carthage ont validé 95% des points prévus par ce document et plus particuliè­rement les points à caractère économique et social.

«Ce document a envisagé certains points politiques relatifs notamment aux Instances constituti­onnelles, à la Cour constituti­onnelle et à la loi électorale», a-t-il ajouté, faisant remarquer que d’autres points, notamment la restructur­ation du gouverneme­nt, ont été confiés à la Commission des présidents. Réunis le 3 mars 2018 sous la présidence de la République, Béji Caïd Essebsi, les signataire­s du Document de Carthage avaient décidé la création d’une Commission qui aura pour mission de définir les priorités de l’économie nationale et de proposer les réformes y afférentes.

La commission est composée de deux représenta­nts de chaque parti et de chaque organisati­on signataire­s du Document de Carthage.

Ce que peut comprendre chacun, c’est qu’il faut attendre, encore, pour lever le voile sur ces 100 fameux points, auxquels, certaineme­nt, vont s’ajouter d’autres et d’autres encore, jusqu’à l’infini… alors que la crise ne cesse de s’aggraver, les divergence­s de s’approfondi­r et les solutions de plus en plus difficiles et plus douloureus­es pour le pauvre citoyen, surtout.

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