La dépréciation de la monnaie nationale a coûté 4.2 milliards de dinars en un an
L’observatoire Tunisien de l’economie chiffre les pertes cumulées par l’etat suite à la déprécition du dinar à 4,2 milliards de dinars entre 2016 et 2017. La chute alarmante du dinar se poursuit mettant à mal la compétitivité des entrepises tunisiennes et la situation monétaire du pays. Le taux de change du dinar s’est dépérécié par rapport à l’année de base 2010 de 64% face à l’euro et de 70% face au dollar. Pis encore, l’euro a et pour la première fois franchi la semaine dernière la barre des 3 dinars sur le marché interbancaire. Le dinar devra se déprécier davantage surtout si l’on s’en tient aux recommandations du FMI qui prônait récemment l’adoption d’un taux de change plus flexible à même de reconstituer les réserves internationales et de continuer à encourager les exportations. Une doctrine qui reste encore à prouver.
Aujourd’hui, la dépréciation galopante du dinar est une calamité pour l’économie nationale et pour les acteurs économiques en particulier. Comment peuton stopper cette chute aux enfers et revaloriser la valeur de la monnaie locale ?
« Les entreprises non résidentes gagnent, l’etat perd »
Pour l’obervatoite Tunisien de l’economie il faut sans plus tarder revoir le modèle économique et appelle plus précisement à une refonte du régime de change pour les entreprises off-shore (entreprises non-résidentes dans la loi 72). Selon L’OTE, « l’etat se retrouve face à un manque à gagner, sur la même période, d’un équivalent de 1,2 milliards de TND en devises du fait de la concession sur le régime de change faite aux entreprises non-résidentes…. l’etat ne profite pas du gain de compétitivité dont bénéficient les entreprises non-résidentes totalement exportatrices grâce à la dévaluation, mais il paye les conséquences négatives de cette dévaluation sur les importations des entreprises résidentes. La dévaluation du dinar se résume ainsi : pile les entreprises non résidentes gagnent ; face l’etat perd » »
Yosr GUERFEL AKKARI