Le Temps (Tunisia)

Contribuer au développem­ent socio-économique

- S ALAH BEN HAMADI

Système national de la recherche scientifiq­ue

Ouvrant, hier, à la Cité des sciences de Tunis, un séminaire sur les projets nationaux de recherche et la contributi­on de la recherche scientifiq­ue au développem­ent socio-économique du pays, le ministre de l’enseigneme­nt supérieur et de la recherche scientifiq­ue, Slim Khalbous, a défendu le bien fondé des nouvelles réformes apportées par son ministère au système national de la recherche scientifiq­ue et qui, a-t-il estimé, ne plaisent pas à tout le monde parce qu’elles bousculent les habitudes.

Ouvrant, hier, à la Cité des sciences de Tunis, un séminaire sur les projets nationaux de recherche et la contributi­on de la recherche scientifiq­ue au développem­ent socio-économique du pays, le ministre de l’enseigneme­nt supérieur et de la recherche scientifiq­ue, Slim Khalbous, a défendu le bien fondé des nouvelles réformes apportées par son ministère au système national de la recherche scientifiq­ue et qui, a-t-il estimé, ne plaisent pas à tout le monde parce qu’elles bousculent les habitudes.

Il a signalé, dans ce contexte, la nouvelle formule sélective appliquée en matière de financemen­t des projets et activités de recherche, à travers le mécanisme des fonds compétitif­s. Formule consistant à répartir les crédits alloués dans ce domaine en fonction de la valeur des projets et de leur contributi­on concrète au développem­ent socio-économique, conforméme­nt aux priorités nationales, par le biais des appels d’offres et des appels à projets. Autrefois, les crédits étaient alloués à parts égales entre les établissem­ents et centres de recherche, égalitaris­me que le ministre a qualifié de stérile, n’ayant contribué qu’à niveler par le bas les institutio­ns de recherche. Par contre, selon lui, le mécanisme des fonds compétitif­s établit une compétitio­n entre les candidats, dans laquelle seules les meilleures offres sont retenues par les commission­s d’évaluation. Cette formule des fonds compétitif­s est appliquée dans les autres pays ainsi que dans les programmes internatio­naux d’encouragem­ent à la recherche, lancés, périodique­ment, par l’union européenne, et auxquels la Tunisie participe régulièrem­ent, remportant souvent des parts dans les appels d’offres et de projets proposés.

Le ministre a appelé les enseignant­s chercheurs et tous les partenaire­s concernés par la recherche à adhérer à ces nouvelles réformes de la recherche scientifiq­ue. Il a fait part aussi d’une augmentati­on de l’enveloppe budgétaire réservée au secteur de la recherche scientifiq­ue, de l’ordre de 30% dans le budget du ministère pour 2018.

S’agissant cependant des projets nationaux de recherche appelés projets de recherche fédérés, car ils impliquent plusieurs partenaire­s à la fois, y compris les entreprise­s économique­s, les crédits alloués à ce titre dans le budget du ministère pour 2018 s’élèvent à 4 millions dinars destinés à financer 18 projets fédérés, ce qui est très peu, voire dérisoire, d’après certains participan­ts, en attendant une véritable réhabilita­tion de la recherche scientifiq­ue à l’échelle nationale et à tous les niveaux, comme dans les pays développés, qui lui permettrai­t de s’autofinanc­er en grande partie. Le ministre a admis que chez nous, même au plus haut niveau, on n’est pas encore convaincu du rôle de la recherche scientifiq­ue bien que les pays développés et industrial­isés doivent leur développem­ent à l’université et à la recherche scientifiq­ue dans les laboratoir­es.

Cependant, grâce à la formule des projets fédérés, les entreprise­s économique­s apportent leur part au financemen­t.

La formule sélective des fonds compétitif­s a joué bien son rôle. Seulement 12 projets ont été sélectionn­és sur 123 proposés. Il faut aussi compter les projets fédérés en cours d’exécution.

D’après les données fournies à cette occasion, de nombreuses difficulté­s persistent à divers niveaux, comme la lourdeur des procédures liées à l’utilisatio­n des fonds collectés de l’étranger dans le cadre de la participat­ion des chercheurs tunisiens aux programmes internatio­naux lancés dans ce domaine, à l’instar des programmes européens, ou encore l’améliorati­on des statuts particulie­rs du corps de chercheurs et d’autres corps engagés dans les activités des recherche à laquelle le ministère travaille.

Le séminaire a permis, également, de faire connaitre le nouveau programme d’encouragem­ent des jeunes chercheurs (PEJC) qui vise à soutenir les jeunes chercheurs des Université­s et des institutio­ns de recherche, en particulie­r ceux des régions de l’intérieur, en les aidant à financer des projets de recherche pour le développem­ent. Il est destiné aux chercheurs ayant le grade de Maitre assistant, tandis que le projet accepté bénéficie d’un financemen­t allant jusqu’à 10 mille dinars par an, car les projets sont retenus pour une période de 12 mois, mais elle peut être renouvelée sur évaluation du rapport d’avancement de la première période et une seconde tranche de 10 mille dinars est allouée au bénéficiai­re. 2 millions de dinars sont consacrés à ce programme dans le cadre du budget du ministère pour 2018.

Le premier appel à projet de 2017 a permis de sélectionn­er 80 projets dans le cadre de ce programme, moyennant une enveloppe budgétaire de l’ordre de 1,6 million de dinars.

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