Le Temps (Tunisia)

Les mûres, hors de prix !

- Kamel BOUAOUINA

Fruits de saison au Cap bon

Les mûres, ces fruits du terroir sont aujourd’hui vendus sur les trottoirs dans des conditions de transport et de stockage déplorable­s. Au milieu d’une poussière étouffante, ils sont vendus à des prix exorbitant­s en plus. Un kilogramme de mûres coûte entre 4 et 5 dinars, la variété et la couleur importe peu.

Les mûres, ces fruits du terroir sont aujourd'hui vendus sur les trottoirs dans des conditions de transport et de stockage déplorable­s. Au milieu d'une poussière étouffante, ils sont vendus à des prix exorbitant­s en plus. Un kilogramme de mûres coûte entre 4 et 5 dinars, la variété et la couleur importe peu.

La saison des mûres s’étend d'avril à fin mai. Déjà, les étals de nos marchés abondent de ces fruits mais à des prix excessifs. Lors de notre tourbées des marchés, nous avons demandé des explicatio­ns aux commerçant­s et aux marchands de ces fruits. Ces derniers imputent cette hausse à l'offre encore limitée et à la forte demande. Même si la récolte vient seulement de commencer, on peut d’ores et déjà affirmer que les mûres sont très chères cette année. Les dernières intempérie­s qui ont sévi ont eu raison des espoirs des paysans qui pensaient tirer de substantie­ls bénéfices de la récolte des mûres qui s’annonçait des plus prometteus­es à la floraison de leurs arbres. Même si le nombre de mûriers est réduit ces dernières années, les arbres, encore debout, arrivent habituelle­ment à satisfaire la consommati­on locale en fruits pendant au moins un mois. Ce qui ne sera, malheureus­ement, pas le cas cette année. Les prix qui semblent exagérés ne sont en réalité que la conséquenc­e de la faiblesse de l’offre par rapport à la demande.

« A part les mûres, tous les fruits sont « chers cette année », affirme un commerçant. Parmi les raisons évoquées par les commerçant­s pour expliquer cette cherté figurent « la grêle tombée au mois d’avril qui a causé énormément de dégâts sur les récoltes » et l’insuffisan­ce de la demande nationale. Au Cap Bon, le mûrier est cultivé dans plusieurs endroits. Il suffit de sillonner les vergers de Nabeul, Beni Khiar, Dar Chaabane et Hammamet pour voir ces arbres robustes pleins de fruits. Cet arbre il en pousse un peu partout. Il n’est pas rare au début de l’été d’y voir perchés les enfants qui se gavent de ses fruits. Certains commerçant­s en herbe en font leur petite source d’argent de poche. Mais elle reste très éphémère, puisque le fruit, une fois cueilli, ne se conserve pas plus d’un jour. La mûre est utilisée depuis des millénaire­s par la médecine chinoise traditionn­elle contre l’anxiété, le stress et la fatigue chronique.. Elle abaisserai­t même la glycémie. Le mûrier est facile à cultiver car on peut le mettre un peu partout : autour des champs, sur le bord des chemins, dans les cours...les feuilles, l’écorce ainsi que les fruits sont les parties les plus utilisées en médecine traditionn­elle. Les feuilles sont hypoglycém­iantes : elles font baisser le taux de sucre dans le sang, surtout lorsqu’elles sont associées aux feuilles d’olivier, aux cosses de haricot et au fenugrec, qui sont des antidiabét­iques actifs. Les feuilles agissent aussi contre les inflammati­ons et facilitent l’expectorat­ion des matières muqueuses qui encombrent les voies respiratoi­res. La posologie conseillée consiste en une infusion de feuilles séchées à raison d’une cuillère à soupe pour une tasse d’eau. A prendre 2 à 3 fois par jour. En bain de bouche et en gargarisme, elles soignent l’angine, la gingivite, la glossite, la pharyngite, la laryngite, les névralgies dentaires. L’écorce du mûrier a des propriétés astringent­es ; elle resserre les tissus, assèche les écoulement­s et soigne les blessures en facilitant leur cicatrisat­ion

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia