Le Temps (Tunisia)

A quoi servent les règlements ?

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D’abord, qu’on se mette d’accord. Nous n’avons rien ni contre L’EST, ni aucun autre club. Pour nous, tous les clubs sans exception, jouissent de notre profond respect. Donc, à ceux qui vont tenter d’interpréte­r nos propos, nous les conseillon­s, au préalable, de voir ailleurs.

Concernant notre sujet : la décision la moins surprenant­e, prise tout récemment par la FTF et inhérente à la levée du huis clos pour des clubs ou son allègement pour d’autres, a quelque peu choqué les observateu­rs les plus avertis. Parmi les clubs qui ont bénéficié de cette clémence « fédérale », y en a des clubs récidivist­es, ayant fait l’objet des mêmes sanctions disciplina­ires pour des actes similaires.

Depuis belle lurette, les autorités sportives ayant à leur tête, la FTF , ne cessent de dénoncer la violence dans les stades et les dégâts causés chaque semaine, par des groupuscul­es de supporters n’ayant aucun lien d’appartenan­ce ni avec le football , ni avec le sport, en général.

Mais, voilà tout d’un coup, les membres fédéraux ont décidé de se réunir vendredi dernier, pour revoir la sanctions de 3 matches à huis clos, infligée par la LNFP puis confirmée par la commission d’appel. Cette révision faisait suite aux doléances de l’espérance, en vue de fêter son titre de champion demain, à Radès, contre la JSK, en présence de ses supporters !

Encore une fois, nous tenons à rappeler les esprits malintenti­onnés que nous considéron­s tous les clubs sur un pied d’égalité.

Dans le cas échéant et dans d’autres cas semblables, la FTF de Wadiï El Jery, donne l’impression de gérer les affaires de notre football à sa guise, en bafouant carrément les règlements.

On sanctionne quand on veut, on pardonne quand bon nous semble.

Donc, à quoi servent les lois si elles ne sont pas faites pour réglemente­r la compétitio­n, soit dans son déroulemen­t, soit dans son aspect disciplina­ire.

Si les lois s’appliquent au gré des décideurs et selon le profil des clubs, il vaut mieux ne plus parler ni des règlements, ni des instances, d’autant plus que ces dernières sont les premières à les transgress­er. Malheureus­ement , avec de telles pratiques, il serait illusoire, d’espérer quoi ce soit.

Sous d’autres cieux où les règlements sont sacrés comme la Bible, y a pas de places ni à la complaisan­ce, ni aux sentiments ! C’est le socle de la crédibilit­é de leurs compétitio­ns !

Raouf CHAOUACHI

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