Des irrégularités et des leçons à tirer
Des tentatives sont, actuellement, faites pour estomper les raisons de l’échec d’un scrutin, pourtant considéré comme une première historique dans le pays et qui aurait dû marquer le début d’une nouvelle ère, à tous les points de vues. Echec surtout à mobiliser les électeurs qui ont décidé, dans une très large proportion, de s’abstenir d’aller aux urnes. Les élections municipales ont vécu et mis fin à toutes les fanfaronnades, pour rappeler à la classe politique que c’est le citoyen qui a placé ses acteurs là où ils sont, aux postes de commandements, et pour lui être reconnaissants, ils auraient dû accorder davantage d’attention et d’intérêt à ses préoccupations et à ses besoins.
Des tentatives sont, actuellement, faites pour estomper les raisons de l’échec d’un scrutin, pourtant considéré comme une première historique dans le pays et qui aurait dû marquer le début d’une nouvelle ère, à tous les points de vue. Echec surtout à mobiliser les électeurs qui ont décidé, dans une très large proportion, de s’abstenir d’aller aux urnes.
Les élections municipales ont vécu et mis fin à toutes les fanfaronnades, pour rappeler à la classe politique que c’est le citoyen qui a placé ses acteurs là où ils sont, aux postes de commandements, et pour lui être reconnaissants, ils auraient dû accorder davantage d’attention et d’intérêt à ses préoccupations et à ses besoins.
Les élections municipales ont vécu, avec la proclamation, hier, des résultats provisoires, à l’issue du dépouillement de toutes les urnes et du décompte de toutes les voix. Mais, il faut rappeler que ces élections ont été entachées de milliers d’irrégularités, bien avant même le jour du vote, à commencer par le retard pris dans la promulgation du Code des collectivités locales qui est, en quelque sorte, la nouvelle Constitution du pouvoir local à instaurer.
Les infractions ont commencé, aussi, dès l’annonce de la date des élections, fixées pour le 6 mai, et toutes les parties ont cherché à se voiler la face, pour ne pas reconnaitre leur échec dans l’organisation de ce scrutin.
Tout d’abord, il y a eu l’affaire des imams qui ont fait-fi de leur devoir, pour présenter leur candidature aux élections, pour arriver à plus d’une centaine d’imams dont les activités « ont été gelées provisoirement », jusqu’à la fin du scrutin. Le ministre des Affaires religieuses n’avait pas eu le courage de les renvoyer définitivement, pour les raisons que tout le
monde connaît. Pourtant, si chacun de ces imams a pu convaincre au moins une vingtaine de ses disciples, on peut estimer l’importance des dégâts commis, pour fausser le jeu, avec des armes dont les autres partis et les indépendants ne disposent pas.
Sur cette lancée, on peut citer, aussi, l’importance de l’argent, dans ces élections. Alors que le plafond des dépenses a été fixé à 60 mille dinars, certains partis ont utilisé des fortunes pour s’attirer la sympathie des électeurs, avec même certains d’entre eux qui avaient distribué des sommes plus ou moins importantes.
Il est importe de citer, encore, ces vieillards conduits aux bureaux de vote, presque par la force par leurs progénitures, pour voter, alors qu’ils ne savaient même pas pourquoi ils étaient là.
Entretemps, l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a le culot de fanfaronner en affirmant que ces élections sont un véritable succès, tout en tentant d’oublier que leur campagne de sensibilisation avait été médiocre et qu’elle avait opéré en seul maître à bord, pour nous donner les résultats que nous avons,
aujourd’hui. Sans oublier la HAICA (la Haute autorité de l’audiovisuel) qui a mis en place des mesures draconiennes pour la couverture des élections, ce qui a dissuadé plus d’un média audio-visuel de couvrir librement l’événement.
Dès lors rares sont ceux qui vont payer les pots cassés, malgré les lacunes, et Anis Jarboui, membre de L’ISIE, a indiqué, hier, que 121 dossiers relatifs à des diverses irrégularités constatées lors de la période électorale ont été transférés au Parquet.dans une déclaration à l’agence TAP, il a précisé que ces dossiers portent sur les irrégularités enregistrées au cours de la campagne électorale, de la journée de silence électoral et le jour du scrutin. Elles concernent notamment l’entrée dans les centres de vote sans autorisation et la manipulation des électeurs. Il a, toutefois, souligné que "ces dépassements n’ont aucun impact sur les résultats des élections", alors que les constats prouvent le contraire.