Le Temps (Tunisia)

Madrid veut bloquer la réélection de Puigdemont

-

Espagne- Catalogne

Le gouverneme­nt espagnol a fait appel hier d'une nouvelle loi du parlement catalan qui pourrait permettre à Carles Puigdemont, actuelleme­nt en liberté sous contrôle judiciaire en Allemagne, d'être à nouveau élu président de la Catalogne.

"Nous faisons appel de cette loi qui vise à investir quelqu'un qui a fui la justice et qui vit à l'étranger", a déclaré le président du gouverneme­nt espagnol Mariano Rajoy devant la presse à Madrid.

Cette procédure d'appel suspend l'applicatio­n de la loi adoptée la semaine passée par le parlement catalan jusqu'à ce que la Cour constituti­onnelle rende un arrêt sur ce sujet, ce qui pourrait prendre plusieurs mois.

Les députés catalans ont jusqu'au 22 mai pour constituer un nouveau gouverneme­nt et éviter de nouvelles élections après celles du mois de décembre qui ont donné une courte majorité aux indépendan­tistes.

Ce scrutin avait été convoqué à l'initiative de Rajoy qui espérait étouffer le mouvement sécessionn­iste en Catalogne après l'organisati­on d'un référendum d'autodéterm­ination et une proclamati­on unilatéral­e d'indépendan­ce par le parlement régional en octobre.

Madrid avait alors placé la Catalogne sous administra­tion directe et plusieurs dirigeants indépendan­tistes avaient dû quitter l'espagne tandis que d'autres avaient été arrêtés.

Carles Puigdemont s'était réfugié en Belgique. Le dirigeant catalan a été interpellé dans le Land de Schleswig-holstein en Allemagne le 25 mars en vertu d'un mandat d'arrêt espagnol avant d'être remis en liberté contre le versement d'une caution.

Il se trouve actuelleme­nt à Berlin dans l'attente que la justice allemande se prononce sur la demande d'extraditio­n formulée à son encontre par l'espagne. Carles Puigdemont risque jusqu'à 25 ans de prison pour l'organisati­on du référendum du 1er octobre que Madrid considère comme illégal.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia