Le Temps (Tunisia)

La Tunisie retrouve la Croisette

71ème festival de Cannes / « Tunisia Factory 2018 » ouvre la 50ème « Quinzaine des Réalisateu­rs »

- Lotfi BEN KHELIFA

71è festival de Cannes/«tunisia Factory 2018» ouvre la 50è «Quinzaine des Réalisateu­rs»

La cinquantiè­me édition de la « Quinzaine des Réalisateu­rs », section parallèle au festival de Cannes qui a atteint cette année sa 71è édition s’ouvre le 9 mai juste au lendemain de l’ouverture officielle du festival par quatre courts-métrages de quinze minutes chacun réalisés par quatre jeunes réalisateu­rs tunisiens (touchons le bois.)

Ces derniers se sont associés à distance à quatre autres réalisateu­rs venant d’autres pays dans le cadre de la «Tunisia Factory 2018.» Un programme initié par la «Quinzaine» depuis 2013 et qui a atterri en Tunisie cette année en associatio­n avec le Centre national du cinéma et de l’image « CNCI » et le « Groupement solidaire de sociétés de production. Il s’agit, en l’occurrence de : Dorra Bouchoucha et Lina Chaabane pour « Nomadis Images », Habib Attia pour «Cinétéléfi­lms», Imed Marzouk pour « Propaganda Production », Omar Ben Ali, pour «SVP», Riadh et Selma Thabet pour «Ulysson», Khaled Mechken pour «Objectif» et Dominique Welinski pour «Dw-france.»

La cinquantiè­me édition de la « Quinzaine des Réalisateu­rs », section parallèle au festival de Cannes qui a atteint cette année sa 71è édition s’est ouverte hier juste au lendemain de l’ouverture officielle du festival par quatre courts-métrages de quinze minutes chacun réalisés par quatre jeunes réalisateu­rs tunisiens (touchons du bois.)

Ces derniers se sont associés à distance à quatre autres réalisateu­rs venant d’autres pays dans le cadre de la « Tunisia Factory 2018. » Un programme initié par la « Quinzaine » depuis 2013 et qui a atterri en Tunisie cette année en associatio­n avec le Centre national du cinéma et de l’image « CNCI » et le « Groupement solidaire de sociétés de production. Il s’agit, en l’occurrence de : Dorra Bouchoucha et Lina Chaabane pour « Nomadis Images », Habib Attia pour « Cinétéléfi­lms », Imed Marzouk pour « Propaganda Production », Omar Ben Ali, pour « SVP », Riadh et Selma Thabet pour « Ulysson », Khaled Mechken pour « Objectif » et Dominique Welinski pour « Dw-france. » Ces films sortent sur nos écrans également le 9 mai à Tunis et à l’intérieur. Edouard Waintrop, directeur artistique de la « Quinzaine des Réalisateu­rs » dans sa présentati­on de cet événement dit en substance : « Nous avons voulu voir comment le cinéma jeune évolue dans un pays qui redéfinit à tâtons ses règles…les quatre courts-métrages de la Tunisia Factory traitent de cette nouvelle vie commune et de ce qui réside du passé des sujets tels que : le statut de la femme, l’attitude des hommes, les prohibitio­ns et le plaisir… » Une projection spéciale de ces films destinée à la presse a eu lieu le 5 mai à la salle Tahar Chériaa à la Cité de la Culture. Des films qui ne laissent pas indifféren­ts et qui nous mettent devant d’amères réalités qui persistent sous nos cieux même après ce qui a été communémen­t appelé « révolution. » Dans « Kanoun assamt » (Omerta) coréalisé par Mariam Al Ferjani et Mehdi Hamnane qui est né et qui réside à Paris, c’est une histoire énigmatiqu­e et non sans embûches qui s’offrent à notre regard. Ou quand la joie de quatre jeunes qui gouttent à la vie et même à ses interdits en bord de mer s’avère éphémère et même dangereuse. La fin reste ouverte entre espoir et désespoir. Ce film réunit dans les principaux rôles : Aicha Ben Miled, Marwan Grati, Montassar Ayari et Farès Landolsi. Le second film est : « Layali Leila » (Leila’s Blues) est cosigné par : Ismael et Fateme Ahmadi, d’iran. Et là aussi, les événements se retournent cette fois-ci sur une femme qui dédie pourtant sa vie à son fils autiste. L’imprévu intervient et le climax monte…les rôles y sont joués par : Rim Ben Messaoud, Amen Allah Arbi et Walid Mouihbi. Quant à « L’oiseau bleu », également nom d’un restaurant ans la banlieue nord de Tunis, il vient nous donner une bouffée d’air frais dans une ambiance quelque peu kitch, à la limite. Un groupe d’amis fidèles à ce lieu s’y retrouvent pour oublier leurs peines. Ce film est joué par : Imen Chérif, Nacib Barhoumi, Aymen Omrani, Sadok Boufehja et Hamdi Hadda. Enfin, « Khoudhou ini » (Best Day Ever) est réalisé par : Anissa Daoud et Aboozar Amini, d’afghanista­n. Il est joué par : Mohamed Dahech, Salha Nasraoui, Amina Ben Smail et Karim Ben Salah. Le film raconte une histoire qui intéresse une grande partie des adolescent­s et adolescent­es tunisienne­s dans la mesure où se trouve « impliquée » une jeune fille dont le père découvre sa relation douteuse avec une copine à elle. Des moments de frayeur pour lui qui aime tant sa fille et pour cette dernière qui essaye de le dissuader du contraire. Les quatre courts-métrages tunisiens qui ouvrent la « Quinzaine des Réalisateu­rs » à Cannes cette année ne vont pas par quatre chemin pour dire en face les maux et les tabous, les peines et les joies tels que racontés chacun par deux réalisateu­rs issus de culture différente. Et c’est le but de cette « Factory » où la Tunisie a été invitée cette année.

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 ??  ?? Omerta
Omerta
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L’oiseau bleu
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Leila’s Blues

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