Une amélioration de 6.3 points de pourcentage du taux de couverture à fin avril 2018

L’institut National de la Statistique (INS), vient de publier les résultats des échanges commerciaux avec l’extérieur. Une amélioration a été observée dans l’ensemble des indicateurs dont princiaplement la hausse de 32.58% des exportations, l’amélioration du taux de couverture des importations par les exportations de 6.3 points de pourcentage venue s’établir à 72.7% contre 66.4% enregsitré une année auparavant et l’atténuation du déficit commercial de 1.3% pour atteindre un déficit de -5085.4 MD contre -5151.4 en 2017. Sagit-il d’une nouvelle reprise pour les flux commerciaux, d’un effet taux de change ou d’un rétablissement de l’appreil productif ?

Selon L’INS, les exportations ont augmenté de 32,8% contre 8,0% durant la même période en 2017. En valeur, les exportations ont atteint le niveau de 13542,6 MD contre 10201,0 MD durant la même période en 2017 et 9443.8 MD en 2016. Ce rythme ascendant des exportations est favorisé essentiellement par la reprise des ventes dans tous les secteurs d’activité. « Le secteur de l’énergie a enregistré un accroissement important de 93,0%, suite à l’augmentation de nos ventes de pétrole brut (668,5 MD contre 303,6 MD), le secteur de l’agriculture et des industries agro-alimentaires a enregistré une hausse avec de 93,7%, suite à l’augmentation de nos ventes des huiles d’olives (1015,7 MD contre 284,3MD) et des dattes (369,9 MD contre 263,9 MD), le secteur des industries manufacturières de 28,2%, le secteur textile et habillement et cuirs de 24,9% et le secteur des industries mécaniques et électriques de 23,6% »

Une baisse de 29.5% a été néanmoins enregsitré par le secteur mines, phosphates et dérivés. Une hausse de 59 % des exportations sous le régime général

La répartition des échanges par régime dénote une accélération du rythme de croissance des exportations sous le régime off shore. En effet, les exportations ont enregistré une hausse de 24,8% contre 13,4% durant la même période en 2017. Les importations ont enregistré sous ce régime une hausse de 29,7% contre une hausse de 12,9% durant la même période en 2017. Et c’est là où le bât blesse ! La BCT a appelé à juste titre à la révision du modèle économique actuel qui touche à ses limites surtout pour le régime off-shore dont la contribution à la valeur ajoutée et aussi à l’enrichissement des avoirs en devises sont réduites. Ce régime off-shore a fait perdre à l’etat entre 2006 et 2016 43 millairds de dinars en équibvalent de devises étrangères.

Par ailleurs et sous le régime général, les exportations ont enregistré une hausse importante de 59,0 % contre une baisse de 6,6% durant la même période en 2017.

Les importations ont enregsitré une hausse de 21,3% contre 13,8% durant les quatre premiers mois de l’année 2017, pour une valeur de 18628,0 MD contre 15352,3 MD durant la même période en 2017. « L’augmentation des importations de 21,3% est due à la hausse enregistrée au niveau de la majorité des secteurs. Ainsi l’énergie qui a enregistré une hausse de 37,3%, les matières premières et demi produits de 27,4%, les biens d’équipement de 17,0% et le secteur des produits agricoles et alimentaires de base de 13,9%. En revanche, le secteur des mines, phosphates et dérivés a enregistré une baisse de 2,2%. Les importations hors énergie ont augmenté de 19,3%. », souligne L’INS.

Baisse des exportations de 35,7% vers le Royaume Uni

La répartition géograohique des échanges fait montre d’une hausse de 28.9% des exportations vers L’UE. Une évolution corroborée par la hausse des exportations vers certains partenaires européens, tels que l’espagne de 87,2%, l’allemagne de 31,5% et la France de 25,7% contre une diminution des ventes vers d’autres pays notamment avec la Royaume Uni de 35,7%. A ce titre, le secrétaire d’etat au Commerce extérieur, Hichem Ben Ahmed, a appelé hier lors d’un atelier sur « les nouvelles perspectives et opportunités pour le partenariat tuniso-britannique » organisé par la Chambre de commerce tuniso-britannique et le Cepex, à saisir l’opportunité qu’offre le Brexit pour redéfinir et redynamiser les échanges bilatéraux.

Pour les échanges inter-maghrébins, les exportations ont augmenté avec le Maroc de 43,7% et avec la Libye de 25,7% contre un fléchissement de 15.2% des exportations vers l’algérie.

Le solde de la balance commerciale est déficitaire de 5085,4 MD, suite au déficit enregistré avec certains pays, tel que la Chine (-1508,9 MD), l’italie (-978,7 MD), la Turquie (-749,7 MD), la Russie (-416,0 MD) et l’algérie (-358,1 MD). En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédent avec d’autres pays principalement avec notre premier partenaire la France de 1307,3 MD, la Libye de 288,2 MD et le Maroc de 168,3 MD

Yosr GUERFEL AKKARI