Comment protéger le patrimoine en danger, au Moyen Orient et en Afrique du Nord
Formation à Tunis sur l’utilisation de l’imagerie satellitaire dans la gestion du patrimoine
Une cérémonie vient d’avoir lieu le 03 mai, à la Résidence britannique à la Marsa, pour la remise des certificats aux assidus des cours de formation, sur l’utilisation de l’imagerie satellitaire et les bases de donnés spatiales dans la gestion du patrimoine.
La rencontre a réuni, Tunisiens, Libyens et Anglais, en présence de Son Excellence, Mme Louise de Sousa, ambassadeur du Royaume Uni, Dr Robert Bewley, directeur D’EAMENA, ainsi que des responsables de l’institut National du Patrimoine, (INP) et du Département des Antiquités en Libye.
C’est dans le cadre d’une convention scientifique, entre l’institut National du Patrimoine et l’université de Leicester, et avec la collaboration de l’université d’oxford, (Grande Bretagne), que le projet EAMENA (Endangered Archeology in the Middle East and North Africa), a vu le jour. Il est supporté par « Arcadia Fund », et financé par le CPF, (Cultural Protection Fund ) du Gouvernement britannique.
C’est un programme conçu par le professeur David Mattingly (G.B.), dont le but essentiel, est de développer une base de données du patrimoine en danger, au Moyen Orient et en Afrique du Nord, qui relie la cartographie interactive des sites archéologiques en danger, faites sur des logiciels du Système d’information Géographique S.I.G. dits « Open Source », tels que QGIS, Google Earth, Google Engine…
De ce fait, le projet, en Tunisie, consiste à former une équipe d’une quarantaine de participants libyens et tunisiens, parmi des conservateurs, architectes du patrimoine et des chercheurs qui ont dû avoir un minimum de connaissances préalables dans ce domaine.
Cette équipe deviendrait à l’issue des deux premières sessions de formation, (novembre 2017 et avril 2018), capable de manipuler ces outils, et chaque participant est appelé à faire entrer dans la base de données EAMENA, une centaine d’enregistrements accompagnés d’un rapport montrant, comment tel site archéologique est en danger, et quelles sont, selon lui, les solutions possibles pour le protéger.
Une troisième session de formation, annoncent les responsables, est prévue en 2019, pour une vingtaine de participants entre Libyens et Tunisiens qui seront évalués selon leurs rapports présentés, et qui montreront plus d’habilité au niveau de la manipulation de ces outils.
La formation sera plus avancée, précisent-ils, pour apprendre davantage l’analyse des images satellites multi-bandes (télédétection), et des logiciels du S.I.G. encore plus sophistiqués.
Sayda BEN ZINEB