Combats meurtriers entre l'armée et la rébellion
En Birmanie, des combats entre l’armée et une rébellion ethnique ont fait 19 morts hier. Les affrontements ont eu lieu dans le nord de l’etat Shan, près de la frontière chinoise avec l’armée nationale de libération Ta’ang, la TNLA. Selon le gouvernement birman, 15 civils font partie des victimes, une vingtaine de personnes serait également blessées.
C’est tôt hier matin que l’armée nationale de libération Ta’ang a lancé ses attaques contre un poste de police tenu par l’armée birmane et contre un casino d’une milice pro-gouvernementale, dans la ville de Muse.
Selon les autorités, une centaine d’hommes de la rébellion ont participé à l’offensive. Le bilan est de quinze civils tués, ainsi qu’un policier et trois membres de la milice.
La TNLA affronte régulièrement l’armée birmane dans le nord de l’etat Shan. Cette rébellion ethnique fait partie de l’alliance du nord, aux côtés notamment de l’armée pour l’indépendance Kachin, qui, elle, affronte les militaires birmans dans cette région du nord de l’etat Shan. Des groupes qui n’ont pas signé l’accord de cessez-le-feu de 2015.
Ces combats témoignent des difficultés du processus de paix. La réconciliation nationale est une priorité pour la dirigeante Aung San Suu Kyi. Mais dans l’etat Shan, depuis fin 2016, les affrontements se sont intensifiés entre l’alliance du nord, qui réclame davantage d’autonomie, et les militaires birmans, mais aussi entre différents groupes ethniques armés.