Téhéran salue les efforts européens
Le chef du nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a salué hier les efforts de l'union européenne pour sauver l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, malgré le retrait des Etatsunis.
"Nous espérons que leurs efforts seront récompensés", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans la capitale iranienne, avec le commissaire européen à l'energie, Miguel Arias Canete.
Ce dernier est à Téhéran pour deux jours afin de rassurer les principaux ministres iraniens sur la volonté de l'union européenne de maintenir les échanges commerciaux avec l'iran. "Nous avons envoyé un message à nos amis iraniens : tant qu'ils respectent l'accord, les Européens vont (...) honorer leurs engagements", a souligné le commissaire européen, ajoutant que L'UE allait intensifier ses échanges avec l'iran. Mais si L'UE échouait à compenser le retrait américain de l'accord, Ali Akbar Salehi a expliqué que l'iran avait plusieurs options, comme celle de reprendre la production d'uranium enrichi à 20%.
"Il y a plusieurs possibilités, nous pourrions (...) produire de l'uranium enrichi à 20%", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il espérait que la situation ne s'envenime pas au point d'envisager le pire scénario.
Aux termes de l'accord de 2015, l'iran a été contraint de réduire la capacité de ses infrastructures d'enrichissement à environ 3,6% (il doit l'être à plus de 80% pour un usage militaire).
L'usage d'uranium pour la production d'électricité à titre civil requiert 3 à 5% d'enrichissement. L'enrichissement à 20% est le seuil retenu par l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avant le palier de l'uranium hautement enrichi, qui ouvre la voie à des applications militaires.