Tous les scénarios sont possibles
Signature, aujourd’hui, du Document de Carthage 2
La commission technique, issue des signataires du Document de Carthage, se réunira aujourd’hui, mardi, pour valider et signer le nouveau document contenant les priorités économiques et sociales sur lesquelles devra travailler l’équipe gouvernementale. Au cours d’une déclaration médiatique, le représentant de l’union patriotique libre (UPL), Nabil Sebaï, a indiqué que presque tous les points de divergence ont été dépassés pour que les signataires du Document ne trouvent aucun problème à le valider.
La commission technique, issue des signataires du Document de Carthage, se réunira aujourd’hui, mardi, pour valider et signer le nouveau document contenant les priorités économiques et sociales sur lesquelles devra travailler l’équipe gouvernementale. Au cours d’une déclaration médiatique, le représentant de l’union patriotique libre (UPL), Nabil Sebaï, a indiqué que presque tous les points de divergence ont été dépassés pour que les signataires du Document ne trouvent aucun problème à le valider. Le secrétaire-général adjoint de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Bouali Mbarki, a affirmé, dans une déclaration accordée au quotidien Le Maghreb, que le retrait de la centrale syndicale du Document de Carthage demeure possible tout en expliquant que cette décision revient au Comité administratif national. Il a indiqué que L’UGTT maintien sa position quant à la nécessité d’apporter un important remaniement ministériel à l’actuelle équipe gouvernementale tout en assurant que le président du gouvernement, Youssef Chahed, est tout aussi concerné par ce remaniement que les autres membres de son équipe.
Dans le même cadre, d’autres sources médiatiques ont affirmé que le remplacement de Youssef Chahed est devenu une réalité et que le palais présidentiel serait même en train de chercher le prochain locataire du palais de la Kasbah. Certains continuent d’ailleurs d’affirmer que l’actuel ministre de la Défense nationale, Abdelkarim Zbidi, ou encore l’ancienne présidente de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui, seraient les deux personnalités les plus pressenties pour remplacer Youssef Chahed à la tête du gouvernement.
Toutefois, la situation semble être plus délicate qu’elle ne le paraît puisque ce chamboulement gouvernemental, à seulement vingt mois des prochaines élections, risque de donner une très mauvaise image de l’équilibre politique tunisien au niveau international et surtout auprès du Fonds monétaire international (FMI) qui traîne toujours à verser le reste des tranches du crédit tunisien. C’est ce qu’affirment quelques économistes dont Azzedine Saïdane qui a carrément déclaré que la situation du pays ne supporte ni réunion ni dialogue et que le Document de Carthage n’est qu’une perte de temps.
Cependant, les réunions et les dialogues sont bien là et ils finiront par imposer de nouvelles tendances politiques qui ne manqueront pas d’impacter, directement, l’économie nationale qui souffre déjà. Youssef Chahed peut être reconduit à son poste à condition qu’il s’engage, dès maintenant, à ne pas se présenter aux élections de 2019 ; ce c’est que nous a confié une source proche du palais présidentiel qui a affirmé que le président du gouvernement ainsi que tous les membres de son équipe seront appelés à un engagement public solennel pour ne pas se présenter aux législatives et à la présidentielle de 2019. Dans le cas échéant, la Tunisie prendra le risque d’aller, non pas vers une toute nouvelle équipe ministérielle, mais vers un recyclage de l’équipe actuelle en évincement son chef, en remplaçant quelques-uns de ses ministres et en supprimant le poste de secrétaire d’etat.
A vingt mois des élections de 2019, la scène politique dans le pays n’a jamais été aussi précaire. L’état des lieux de l’économie et de la paix sociale n’est pas en meilleur état, ce qui ne laisse rien présager de bon…