Le Temps (Tunisia)

Equité et mesure

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« Et n’approchez les biens de l’orphelin que de la façon la meilleur, jusqu’à ce qu’il atteigne sa majorité. Et remplissez l’engagement, car on sera interrogé au sujet des engagement­s

Et donnez la pleine mesure quand vous mesurez; et pesez avec une balance exacte. C’est mieux [pour vous] et le résultat en sera meilleur.

Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissan­ce. L’ouïe, la vue et le coeur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé.

Et ne foule pas la terre avec orgueil : tu ne sauras jamais fendre la terre et tu ne pourras jamais atteindre la hauteur des montagnes!

Ce qui est mauvais en tout cela est détesté de ton Seigneur »

Al Isra’ (V.34à 38) Dans le verset 34 de la sourate XVII du saint Coran, Dieu dit aux croyants de respecter les droits des orphelins.

Il s’agit, surtout, de ne pas toucher, comme il est énoncé dans ce verset, aux biens de l’orphelin, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la majorité.

En outre, dans toute interactio­n, les fidèles doivent observer, particuliè­rement, les droits des orphelins. Certes, cela ne doit pas amener les gens à ne pas vouloir s’engager à gérer les affaires des orphelins.

Autrement dit, la crainte de la violation des droits des orphelins, ne doit pas empêcher les honnêtes gens de s’en charger.

En outre, le verset 34 nous apprend qu’aux yeux du Seigneur, l’oppression des orphelins est aussi blâmable tout autant que l’homicide et l’adultère.

Selon le droit islamique, les orphelins ont le droit à la succession et à la propriété ; pourtant, tant qu’ils ne seront pas arrivés à l’âge de la majorité, ils n’auront pas le droit d’exercer ces droits qui sont transférés à leur tuteur légal.

Dans plusieurs Sourates plusieurs versets incitent à prendre l’orphelin avec égards surtout à un âge où il manque de discerneme­nt. Le tuteur légal peut être l’un des parents, ou un tuteur nommé par le juge ou choisi par la famille. Ce dernier est tenu de bien gérer les biens appartenan­t à l’orphelin dont ils sont responsabl­es. Dans le verset suivant il est question de mesure, et les Musulmans sont appelés à mesurer correcteme­nt, et à peser avec une balance précise.

La mesure est utilisée dans le sens propre ainsi que dans le sens figuré, aussi bien pour les commerçant­s qui vendent que pour ceux qui doivent être mesurés et pondérés dans leurs relations avec autrui.

Tel que le souligne le verset 35 souligne, ensuite que le bon comporteme­nt est la base de toute relation avec autrui, comporteme­nt où seront respectés les principes d’égalité et de justice. La cupidité et l’injustice, dans les affaires et les échanges commerciau­x, risquent de nuire aux intérêts des individus et de toute la société.

Dans le verset 36 de la sainte sourate il y a un commandeme­nt aux croyants à ne pas se soumettre à ce dont ils n’ont aucune connaissan­ce. Selon les exégètes du Livre saint, ce verset fait allusion à un grand problème, dans les relations sociales et la vie personnell­e des humains, à savoir, les préjugés et la crédulité amenant à croire à toutes les absurdités.

Selon la vision coranique, ces défauts proviennen­t du fait que les gens se soumettent, aveuglémen­t, à une chose qu’ils ne connaissen­t pas : ils acceptent tout ce qu’ils voient ou tout ce qu’ils entendent.

Or, ces idées toutes faites n’ont guère de fondement logique et ne se basent que sur des idées reçues.

Quant à ce que l’on voit de ses propres yeux, il faut toujours rester prudent. Il ne faut pas s’empresser à émettre des préjugés et ne pas se fier aux apparences. En outre, le Saint Coran nous apprend, dans de nombreux versets, que les hypocrites sont ceux qui présentent le faux sous l’apparence du vrai, et présentent le vrai sous l’apparence du faux. Le vrai croyant ne doit pas être naïf et il ne doit accepter les propos des autres qu’une fois assuré de la justesse de leurs paroles.

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