Les clusters pourraient conduire à une meilleure intégration de la chaîne de valeur
iUne image aussi transparente qu’étayée du concept « Cluster » en Tunisie et dans le monde est présentée dans ce nouveau numéro qui met l’accent sur une multitude de questions relevant de la thématique du cluster, défini en tant qu’un groupe interconnecté d’entreprises et d’institutions associées proches géographiquement, dédiées à un domaine d’activité spécifique et qui partagent des traits communs et des complémentarités »
Dans son nouveau numéro « Le Courrier de l’industrie » consacre plusieurs chapitres à l’état des lieux et les perspectives des clusters en Tunisie, mettant l’accent sur les faiblesses enregistrées, notamment au niveau de la concrétisation des projets collaboratifs.
Renforcement de la compétitivité
hors coûts
Dans un article intitulé « Les clusters en Tunisie : Forces et Faiblesses », Achwek Ben Hassine Ghozzi du Centre de la Documentation et de l’information Industrielle de L’APII, précise que « les entrepreneurs tunisiens doivent être conscients de l’intérêt de s’organiser dans des clusters, un choix qui doit être adopté comme décision stratégique pour le renforcement de la compétitivité hors coûts (qualité, respect des normes et des délais, innovation, ...) ». Selon le document, le plan stratégique de développement des clusters en Tunisie doit être fondé sur six principaux axes ; l’amélioration des Infrastructures, le développement logistique, la coopération active entre les parties prenantes : autorités publiques, concurrents, fournisseurs, universités, outre le développement technologique des entreprises existantes, la création d’entreprises dans les créneaux porteurs - Recherche - développement dans les grandes entreprises. Dans ce contexte, le magazine indique que les entrepreneurs tunisiens doivent être conscients de l’intérêt de s’organiser dans des clusters. « Un choix qui doit être adopté comme décision stratégique pour le renforcement de la compétitivité hors coûts (qualité, respect des normes et des délais, innovation, …). Ainsi, à travers ce choix stratégique (cluster), il y aura une meilleure intégration de la chaîne de valeur et les entreprises tunisiennes seront plus coopératives, créatives et innovatrices à long terme», précise le document.
Un cadre législatif approprié
pour le cluster
2008 a vu le lancement de la première promotion des réseaux collaboratifs par les pôles technologiques et de développement et l’agence de Promotion de l’industrie et de l’innovation.
La même source relève que malgré ces initiatives, les statistiques font ressortir un manque d’engouement enregistré au niveau de la concrétisation des projets collaboratifs. Et ce en référence au rapport du Global Innovation Index. Selon ce rapport, la Tunisie se position au 97ème rang avec un score de 36.3 quant au niveau de développement des clusters. Toujours selon le magazine, ceci est inhérent particulièrement à l’absence des outils de financement public qui répond aux besoins de ce type de projets, outre la nécessité d’un cadre législatif approprié, une formation ciblée et la redéfinition de la mission des technopoles en les attribuant comme mission prioritaire, la veille au bon fonctionnement du cluster.
Khouloud AMRAOUI