Le Temps (Tunisia)

Pourquoi la chute de la monnaie turque est-elle préoccupan­te ?

-

Turquie

Libye

Alors que la situation en Libye est toujours aussi compliquée, une conférence internatio­nale est organisée aujourd’hui sous l’égide des Nations unies et à l’initiative du président français Emmanuel Macron. L’objectif étant de « créer les conditions d’une sortie de crise en responsabi­lisant tous les acteurs nationaux et internatio­naux », selon l’élysée. Pour y arriver, de nombreux acteurs ont été invités. Plusieurs acteurs majeurs de la situation libyenne seront présents lors de cette rencontre à Paris, à commencer par les principaux responsabl­es libyens. Notamment le Premier ministre Fayez al-sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, le président de la Chambre des représenta­nts Aguila Salah Issa, ainsi que le président du conseil d’état Khaled Almishri.

Selon l’élysée, tous ont donné leur accord pour signer une déclaratio­n qui fixe le cadre d’un processus politique. Celui-ci prévoit d’une part la tenue d’élections législativ­es et présidenti­elle si possible d’ici la fin de l’année ; et d’autre part, l’évolution des institutio­ns. Cela pour qu’il n’y ait à terme qu’une seule Banque centrale et qu’un seul Parlement. Cette déclaratio­n sera signée aujourd’hui devant nombre d’acteurs impliqués dans ce dossier, comme Ghassan Salamé, le chef de la mission de L’ONU en Libye ou Denis Sassoungue­sso, le président congolais qui dirige le Comité de haut niveau de l’union africaine sur la Libye.

Tous les acteurs impliqués dans le dossier autour de la table

Des représenta­nts de 19 pays très actifs sur la situation libyenne seront également présents lors de la signature. L’union Africaine et l’italie avaient peu goûté l’été dernier de ne pas avoir été conviées à la rencontre organisée par l’elysée entre Fayez al-sarraj et le maréchal Haftar. Paris n’a pas commis cette fois la même maladresse. Tous les acteurs impliqués dans le dossier seront donc autour de la table : des principaux responsabl­es libyens, à ceux de L’ONU et de L’UA en passant par les représenta­nts de 19 pays, dont les Etats-unis, la Chine, la Russie et la Turquie.

L’élysée veut ainsi que tous en soient responsabl­es, acteurs nationaux comme internatio­naux. Cela alors que le pays est toujours en plein chaos, déstabilis­é par la menace terroriste et confronté aux trafics de tout genre. Divergence­s de vue sur la date des élections Les rivaux libyens se sont engagés, selon l’elysée, à signer une déclaratio­n qui fixe le cadre d’un processus politique, processus qui prévoit notamment la tenue d’élections législativ­es et présidenti­elle si possible d’ici la fin de l’année, un point sur lequel tout le monde n’est visiblemen­t pas sur la même longueur d’ondes.

Côté africain, on milite en effet pour la tenue au préalable d’une conférence de réconcilia­tion, qui serait suivie d’un référendum sur un projet de Constituti­on, avant que les élections n’intervienn­ent. Un scénario qui repoussera­it à coup sûr le scrutin à 2019.

Or, les autres acteurs internatio­naux, dont la France, veulent des élections le plus rapidement possible. « Il faut tenir compte de réalité sur le terrain, explique Jean-claude Gakosso, le ministre congolais des Affaires étrangères, les élections sont sources de tension, il ne faudrait pas qu’elles viennent rajouter de la violence à la violence ». C’est ce message que fera passer aujourd’hui Denis Sassoungue­sso, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’union Africaine sur la Libye.

 ??  ?? Le Premier ministre libyen Fayez al-sarraj, le maréchal Kfayez al-sarraj (g) et Khalifa Haftar (d) entourent le président français Emmanuel Macron
Le Premier ministre libyen Fayez al-sarraj, le maréchal Kfayez al-sarraj (g) et Khalifa Haftar (d) entourent le président français Emmanuel Macron

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia