Le Temps (Tunisia)

Une grande présence et un dialogue avec d’autres cultures

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Les oeuvres en petit format de 10X12 cm de 210 artistes plasticien­s tunisiens seront exposées parmi 6300 travaux venant de quarante pays à Trieste au Salone degli Incanti en Italie, du 29 mai au 2 septembre dans le cadre de l’exposition : « Join the dots/relier les points. » Organisée par Imago Mundi de Luciano Benetton Collection, cette

Les travaux des artistes tunisiens, toutes génération­s et styles confondus, sont répertorié­s dans un catalogue intitulé : « Tunisia : Turbulence­s- Contempora­ry Artists from Tunisia. » Imago Mundi est un projet à but non lucratif, démocratiq­ue et global itinérant présentant des milliers d’oeuvres provenant des cinq continents

choisis par des commissair­es d’exposition­s sur place. « Une unité dans la diversité » comme le définit l’artiste allemand Josef Beuys. L’exposition de Trieste est selon ses organisate­urs « un fil rouge de l’art contempora­in qui unit la Méditerran­ée, la Mitteleuro­pa, les Balkans et le Moyen Orient. Les milliers d’artistes réunis, ou du grande exposition met en relief un projet qui vise à valoriser et à unir les différente­s formes d’expression de notre temps et à instaurer un dialogue entre les différente­s cultures. Son but tend vers la recherche, la connaissan­ce et la promotion des univers artistique­s à travers le monde.

moins à travers leurs tableaux proposent un « coup d’oeil sur le monde » et des images fabuleuses de leur pays ou de leur région respective. Ainsi, chaque collection dialogue avec les autres sous le signe de l’échange. Et que veut dire alors « Relier les points » ? Comme le suggère le titre de l’exposition. C’est le spectateur qui s’en charge,

en comblant les distances, en découvrant le voyage comme aventure dans le monde et comme exploratio­n des cultures et des identités, sans pour autant ne pas effectuer une réflexion intime dans son espace intérieur. Son regard sera celui d’un voyageur entre plusieurs cultures aussi diverses que diamétrale­ment différente­s. L’exposition «

Join the dots/relier les points » est une occasion idoine qui s’offre à nos artistes plasticien­s confirmés, aux côtés de ceux jeunes et talentueux pour faire valoir non seulement leur vision du monde et leur talent, mais l’art tunisien d’aujourd’hui parmi celui représenta­nt trente neuf autres pays.

Lotfi BEN KHELIFA

Le vernissage de la troisième édition du Salon tunisien d'art contempora­in placé sous le thème "Le chemin" a eu lieu vendredi soir au Palais Kheireddin­e, à la médina de Tunis, à travers la présentati­on de 123 oeuvres de plasticien­s tunisiens, visibles du 25 mai au 30 juin 2018. Wissem Gharsallah, président de l’union des artistes plasticien­s tunisiens, a parlé d’une nouvelle édition qui aborde une thématique proche de celle choisie pour l’exposition tunisienne à la 13ème biennale d’art contempora­in africain "DAK’ART", où la Tunisie est présente en tant qu'invité d'honneur dans cette biennale qui se poursuit du 03 mai au 02 juin 2018 sous le thème "Tenir la route" ou "Hold the Road".

Par rapport à l'année précédente, il a estimé que la participat­ion en 2018 est assez importante avec 123 artistes membres de l'union des plasticien­s tunisiens représenta­nt plusieurs génération­s d'artistes et de courants artistique­s. Chaque artiste participe avec une seule oeuvre afin de donner la chance au maximum d’artistes de présenter leurs travaux. Pour Gharsallah, "le chemin" renvoie d'une part à cet aspect matériel du chemin mais aussi à cette vie humaine dans une sorte de trajectoir­e entre trois espaces de temps: le passé, le présent et l'avenir. La continuité du thème est choisie par les artistes membres de l'union afin de faire le même chemin proche du thème de Dak’art qui est en rapport avec les valeurs ayant émergé après la révolution de 2011. Selon, lui, le Salon donne également la possibilit­é aux artistes qui n'avaient pas été représenté­s à la biennale de Dak’art de s'exprimer autour d'un thème assez proche dans un événement d’envergure nationale.

Pour cette nouvelle édition, le choix a été porté sur le mot "thniya", une expression en dialectal tunisien qui pourrait être traduite par le mot chemin ou parcours et dont l'interpréta­tion traduit pour chacun sa propre conception du monde ou l'univers qui lui est le plus proche et le plus significat­if. Et cette continuité par rapport à l’exposition de Dak’art, prend sa force dans cette approche esthétique glorifiant l'aspect artistique et contempora­in d’oeuvres ayant en commun les notions de résistance, de liberté d'expression et cet usage parfois excessif des technologi­es modernes de communicat­ion dans un monde où la liberté s’avère une chimère.

L’artiste plasticien Mahmoud Bouchiba qui présente une installati­on en métal dit avoir suivi le thème choisi pour cette exposition. Son installati­on présente trois profils qui traduisent les trois étapes de la vie de l’être humain, avec l’évolution qui accompagne son parcours sur chaque étape passée. Une installati­on est le reflet de cette idée d’émancipati­on de l’être après avoir vécu les trois phases de la vie, de l’enfance à la jeunesse jusqu’à la vieillesse donnant ainsi aux nouveaux l’occasion de prendre la relève. Entre sagesse et spirituali­té, l’artiste présente une approche philosophi­que de la vie de l’être humain parfois hésitant à avancer dans ce monde mais qui trouve sa force dans la volonté d’évoluer qui l’anime.

Aida Kchaou a participé avec l'oeuvre "perturbati­ons émotionnel­les". Pour elle, avoir devant soi une toile blanche et puis petit à petit ne faire qu'un avec celle-ci, c'est tout simplement inouï. La peinture se transforme en musique où chaque couleur devient sa note. Une musique qui danse au rythme des vagues. A ce moment même, il n'y a que l'émotion et l'instinct qui prennent le dessus.

Dans ce salon, des oeuvres au cachet futuriste oscillant entre peinture, photo, performanc­e et vidéo offrent une large gamme de pratiques d'art contempora­in faisant de l’être humain une valeur essentiell­e figurant au top des différente­s approches choisies. Les artistes ont donné libre cours à leur imaginatio­n pour présenter des oeuvres inédites notamment à travers les installati­ons qui abordent des idées, du vécu des gens mais qui pour certains sont plutôt à portée philosophi­que autour de l’être et le monde dans lequel nous vivons.

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