Le Temps (Tunisia)

«Au Mondial, Il faut jouer à fond. Jouer notre jeu comme on sait le faire»

Le sélectionn­eur national, Nabil Mâaloul:

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“On a les armes pour bien jouer et passer ce cap du premier tour” du Mondial-2018, a confié à L’AFP le sélectionn­eur Nabil Maâloul, à la veille du match amical disputé hier soir à Braga, contre le Portugal

Votre 14e place au classement FIFA, est-telle annonciatr­ice d’une grande performanc­e à venir lors du Mondial en Russie? “C’est historique pour nous, pour le peuple, le football tunisien d’être devant des nations qui ont le football dans les gènes. On l’a nous aussi, mais quand on est devant l’italie, le Mexique, la Hollande, on est très fiers. Mais il faut continuer à travailler. On sait pertinemme­nt qu’on est dans un groupe extrêmemen­t difficile, on a élevé notre niveau de jeu surtout sur le plan athlétique, mais on a beaucoup de travail à faire encore.”

Pensez-vous réussir à vous qualifier pour le deuxième tour ?

“C’est notre cinquième participat­ion, j’espère qu’elle sera la bonne. On a hérité d’un groupe très difficile, avec deux grandes nations footballis­tiques (l’angleterre et la Belgique). Nous allons jouer d’égal à égal, sans complexe. Je pense qu’on a les armes pour bien jouer et passer ce cap du premier tour. Nous sommes là pour jouer, nous n’avons rien à perdre. On va jouer toutes nos chances à fond. On va essayer de les titiller et de leur faire savoir que nous sommes là

pour gagner. Je le pense sincèremen­t, je suis très optimiste sur nos chances que l’on a à passer ce cap.”

Quelle sera la clé pour réussir un tel exploit?

“J’essaie de minimiser l’importance que les joueurs accordent à ces matches. C’est une Coupe du monde, ils vont avoir beaucoup de trac, beaucoup de stress. J’ai essayé de travailler, essentiell­ement, sur cet aspectlà, cet aspect psychologi­que. J’ai essayé de leur faire comprendre que sur un seul match tout est possible. On peut gagner nos matches. C’est 90 minutes, voire 95 minutes. Il faut se lâcher. Il faut jouer à fond. Jouer notre jeu comme on sait le faire.”

Vous serez toutefois privé de votre atout maître Youssef Msakni, f et de votre attaquant Taha Khénissi , forfaits sur blessures. A quel point est-ce une perte pour la Tunisie?

“C’est un coup dur pour le moral. On doit faire sans notre meilleur atout offensif mais on ne va pas changer l’organisati­on de l’équipe. On gardera la même logique “

Ellyes Skhiri, Mouez Hassen, Seïfeddine Khaoui, ou encore Yohan Benalouane: pourquoi avoir fait appel à autant de joueurs binationau­x?

“Vu les résultats et ce qu’ils ont fait (pendant deux premiers matches amicaux), on ne peut être que très contents de leur intégratio­n. C’est un peu plus que d’habitude (et de l’époque) où on avait déjà essayé d’en intégrer lorsque j’étais adjoint de Roger Lemerre en 2003-04, lors de la victoire de notre seule CAN. Mais l’intégratio­n s’est faite facilement car il y avait déjà des binationau­x comme Sliti, Khadri, Badri, Ben Youssef... Les anciens joueurs qui étaient avec moi pendant les matches de qualificat­ion leur ont facilité la tâche et ça c’est très bien passé. Ils sont là parce que je suis persuadé qu’on a besoin de hausser un peu plus le niveau de cette équipe nationale, et ces joueurs nous ont apporté beaucoup de ton, ont tiré vers le haut les autres joueurs et les résultats sont là.”

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