Le Temps (Tunisia)

Une nouvelle ère dans l’histoire des arabes

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La victoire de Badr ( 17Ramadan An 2 de l’hégire)

C’est une bataille mémorable que fut celle de Badr qui marqua le début d’une série de victoires, pour l’armée musulmane et à sa tête le Prophète Mohamed et par là-même le premier jalon d’un Etat qui sera l’unique en son genre avec une nouvelle religion qui appelle à la paix et à la liberté du culte. La notion d’etat islamique a été une pur constructi­on politique et qui fut érigée après le Prophète Mohamed pas ceux qui cherchaien­t à dominer en imposant des lois abusives au nom de la Chariaa. Omar Ibn Al khattab , deuxième calife de l’islam, a sur les pas de Mohamed fondé des institutio­ns civiles avec une jurisprude­nce qui s’inspirait de la Chariâa, mais dont les résolution­s étaient adaptées aux situations du moment.

Contexte historique

Cela avait commencé le mois de Ramadan de l’an 2 de l’hégire. Le Prophète avait appris qu’une caravane qoraychite rentrant de Syrie était en route vers la Mecque.

En fait les marchandis­es rassemblée­s dans cette caravane n’étaient que le fruit des biens qu’avaient spoliés les païens mecquois aux musulmans qui virent les pires exactions et ont subi des agressions diverses, ce qui les obligea à quitter le Prophète Mohamed, pour fuir leurs ennemis.

Le Prophète décida d’envoyer quelques uns parmi ses hommes afin d’intercepte­r cette caravane composée de quelque quarante personnes et dirigée par Abou Soufiane qui était à l’époque l’ennemi juré de Mohamed.

Un bon nombre d’hommes, comptant plus de deux cents personnes entre les Muhajirine­s (ceux qui ont émigré de la Mecque avec le Prophète) et les Ansars (ceux parmi les Médinois qui ont soutenu le Prophète) s’étaient dirigés vers la direction du lieu d’où ils pouvaient intercepte­r cette caravane en compagnie du Prophète. Bien que malvoyant Ibn Oum Maktoum assura la direction à Médine, à la place et sur les instructio­ns du Prophète mais entretemps Abou Soufiane a été mis au courant de l’expédition décidée par Mohamed. Il envoya quelques uns de ses hommes pour donner l’alerte à la Mecque. Apprenant les démarches d’abou Soufiane, Mohamed rassembla ses hommes pour décider de ce qu’il fallait faire.

Certains parmi eux redoutèren­t cette armée mecquoise dont les hommes étaient beaucoup plus nombreux qu’eux et bien plus équipés, mais finalement, aussi bien les Mouhajirou­n que les Ansars, avaient fini par décider de se rallier et de soutenir le Prophète quelles qu’aient été les imprévus qui pouvaient surgir.

Au cours de cette bataille, qui marqua le triomphe des musulmans sur les païens, le Prophète s’avéra être un fin stratège qui a su organiser ses hommes de manière ce qu’ils soient efficaces malgré leur petit nombre par rapport à l’armée ennemie.

Ainsi la bataille se déclencha le 17 Ramadan à Badr entre Médine et la Mecque et à l’emplacemen­t d’un puits du même nom.

L’affronteme­nt fut très violent, mais les musulmans firent preuve de courage et de véhémence sans pareille, et le Prophète s’avéra être un chef de guerre sagace et tacticien.

Ce fut la débâcle pour l’armée mecquoise qui perdit près de soixante dix hommes. Outre ceux qui avaient été capturés et comptaient autour de cinquante personnes.

Le Prophète implora le secours de Dieu, et son voeu fut exaucé. Ils seront bien traités par le Prophète, qui ordonna de ne pas les maltraiter ou les torturer.

L’historien arabe de la Sira, Ibn Hichem ainsi que l’historien Attabari affirment que le Prophète avait aperçu des anges venus pour prêter main forte à ses hommes.

« Il y eut déjà pour vous un signe dans ces deux troupes qui s’affrontère­nt : l’une combattant dans le sentier d’allah et l’autre était mécréante. Ces derniers voyaient (les croyants) de leurs propres yeux, deux fois plus nombreux qu’euxmêmes.

Selon le penseur et historien de renom Hichem Djaït et d’après son ouvrage « la vie de Mohamed », la bataille de Bader est un épisode fondateur du pouvoir politique de Mohamed. L’historien arabe Ibn Ishak affirme que « les chefs musulmans se distinguer­ont par la suite selon qu’ils aient participé ou non à cette bataille ». Il donne la liste des participan­ts selon leur appartenan­ce aux Mouhajirin­es ou aux Ansars. Ces combattant­s étaient sincères et purent vaincre grâce à leur foi indéfectib­le et leur grand courage.

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