Récolte céréalière en forte baisse
Conditions climatiques et autres aléas
La presse algérienne a relayé hier l’information portant imposition d’une nouvelle taxe tunisienne de 200 dinars tunisiens soit l’équivalent de 14000 dinars algériens sur les transporteurs Algériens. Une décision qui suscite le mécontentement des transporteurs Algériens. Cette nouvelle taxe est entrée en vigueur à compter d’hier et ne concerne pas les voitures touristiques. Une information qui a été partiellement démentie par Haythem Zannad porte parole officiel de la douane dans une déclaration donnée hier à notre consoeur business.news. «Certes depuis le 1er juin 2018, une nouvelle taxe est imposée sur les transporteurs, mais elle vient en application à la Loi de finances 2018. En effet, cette dernière a imposé une nouvelle taxe depuis le 1er janvier 2018 pour tous les camions, transporteurs ou conteneurs qui franchissent les frontières maritimes ou terrestres et quelle que soit leur provenance ou leur nationalité. Cette taxe est liée à un droit de scanner sur les cargaisons (passage sous rayon X) pour les inspecter », a-t-il précisé. Donc cette taxe ne concerne pas seulement les transporteurs Algériens.
Un déficit commercial de 358 MD avec l’algérie
Toutefois la limitation des importations des produits Algériens s’impose. En effet et au cours des quatre premiers mois de l’année, les exportations tunisiennes vers l’algérie ont baissé de 15,2%. La balance commerciale avec l’algérie accuse un déficit de 358,1 MD. Au cours du premier trimestre 2018, la valeur des exportations tunisiennes vers l’algérie a atteint les 336 195 977 DT contre des importations de l’ordre de 694 275 413 DT.
Il faut dire que le contingentement des importations est une arme qui sert entre autres à protéger le marché local et encourager par ricochet les produits made-intunisia.
Un recours légitime pour tous les pays de la région qui souffrent d’un déficit chronique voire inquiétant alourdissant leurs balances commerciales.
D’ailleurs nos voisins algériens prévoient d’instaurer dans leur loi de finances complémentaires au titre de l’exercice courant « «une taxe supplémentaire provisoire préventive», qui sera appliquée sur les marchandises finies importées, dont le taux variera de 60% à 200%, afin de protéger la production locale de la concurrence étrangère. Idem pour le Maroc qui compte surtaxer les cahiers scolaires importés depuis la Tunisie après avoir infligé des taxes sur les réfrigérateurs importés de Turquie.
De toutes les façons les droits antidumping sont prévus par les accords de L’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). En effet, tous les pays membres de L’OMC ont la latitude de mettre en place une taxation supplémentaire à l’importation pour les produits concernés afin de protéger leur marché. C’est ce qui est communément appelé droits antidumping. La procédure antidumping est également l’un des principaux outils utilisés par L’UE pour réguler les importations et protéger son marché sur la base des règles du commerce international.
Yosr GUERFEL AKKARI